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La liberté provisoire de Djiby Sow… Ouvrira-t-elle d’autres portes ?

Djby Sow président de l’ONG Kawtal condamné à 2 ans de prison dans l’affaire de la caravane contre « l’esclavage foncier » dans le sud du pays vient d’obtenir en fin de semaine des autorités judiciaires de Nouakchott une liberté provisoire.
Co-détenu de ses compagnons Biram Ould Dah et Brahim Ould Bilal condamnés à la même peine par le tribunal correctionnel de Rosso le 15 janvier 2015, puis transférés à la prison d’Aleg, Djibi Sow a subi une attaque rénale après avoir observé avec ses compagnons à Aleg une grève de la faim. Son état de santé s’était dégradé même après son séjour à la prison civile de Nouakchott où il avait été acheminé il y a deux mois. Admis plusieurs fois à l’hôpital national, Djibi Sow souffre de calculs rénaux qui nécessitaient une intervention médicale d’urgence et du coup ne tolérant plus qu’il reste en détention. Plusieurs organisations nationales et internationales des droits de l’homme dont la FIDH, avaient alerté le pouvoir de Nouakchott sur les cas des détenus d’IRA et celui de Kawtal mettant les autorités judiciaires devant leurs responsabilités pour toutes conséquences qui adviendraient sur leurs sorts. Le Président mauritanien avait soutenu lors d’une conférence de Presse que ces détenus avaient été condamnés pour « trouble à l’ordre public et par conséquent, ils n’étaient pas des prisonniers d’opinion ». Certains observateurs voyaient à travers de telles déclarations les signes d’un durcissement de ton qui augurait mal un climat d’apaisement politique en Mauritanie. Mais avec cette liberté provisoire de l’un des détenus et dans l’attente de la décision judiciaire sur un procès en appel sur le jugement des militants des droits de l’homme, il est possible qu’une grâce présidentielle vienne mettre fin à ce séjour carcéral des « caravaniers du foncier ». Rappelons que Djiby Sow a été condamné, le 15 janvier 2015 à deux ans de prison , en même temps que le militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid, prix des Nations-Unies pour les Droits de l’homme et président d’IRA, ainsi que du vice-président de cette organisation non reconnue , Brahim Ould Bilal.

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