Le gaz mauritanien, une source d’attraction pour les investisseurs Marocains
Dans un ballet effréné vers les horizons prometteurs, les entreprises marocaines et les bureaux d’études s’élancent vers la Mauritanie, attirés par les lueurs alléchantes des récentes découvertes gazières dans le champ offshore « Grande Tortue Ahmeyim » (GTA).
La quête ne se borne pas seulement à l’or noir, mais embrasse aussi les vastes plaines des infrastructures et des routes, où les investisseurs marocains entrevoient un florilège d’opportunités à éclore dans le sillage du sud voisin, tout en anticipant le lancement imminent de la production et de l’exportation gazières dès le second semestre de l’année 2024.
Au cœur de ce tourbillon d’activités, les chiffres tracent l’épopée d’une coopération économique grandiose entre le Maroc et la Mauritanie. Un flux financier tumultueux a hissé la valeur des échanges commerciaux à la cime des 300 millions de dollars l’année écoulée, propulsant ainsi le Royaume en tant que figure de proue des investisseurs sur le marché mauritanien.
Les deux voisins ont enregistré une croissance vertigineuse de 58% des échanges entre les deux contrées par rapport à l’an 2020. Dans cette valse des échanges, 80% des exportations marocaines vers le voisin du sud se sont éparpillées entre les mets gourmands, les récoltes fertiles, les machines zélées et les routes ardentes de l’acheminement.
Les investisseurs marocains voient également un potentiel prometteur dans l’engagement du gouvernement mauritanien à investir massivement dans les infrastructures. Cette stratégie s’aligne parfaitement avec le début prévu de la production et de l’exportation de gaz naturel au second semestre de 2024.
La proximité géographique s’érige en alliée de taille pour les entrepreneurs nationaux, surtout ceux aguerris aux arcanes des marchés africains. C’est une vision inédite qui s’offre au secteur de la construction nationale.
Il convient de rappeler que le Fonds monétaire international esquisse une trajectoire fulgurante pour la Mauritanie. Une croissance du PIB réel, s’élevant à 5,1% en l’an 2024, se métamorphose en une ascension notable, prévoyant un envol jusqu’à 14,3% d’ici l’année 2025.
L’or noir du champ GTA, situé à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, se lève alors en tant que vigie de l’économie nationale. Les prédictions annoncent que la moisson de gaz ne s’épanouira pleinement qu’à l’aube de l’année suivante, promettant un impact magistral sur une croissance économique de 14,3%. A ce tournant, les émissaires gaziers représenteront 11,6% du cortège d’exportations.
De plus, les estimations des réserves, basées sur les données mauritaniennes, indiquent la présence de 25 trillions de mètres cubes de gaz naturel. Le début de l’exploitation de ces ressources est prévu à partir de 2024, avec une production envisagée de 2,5 millions de tonnes de gaz liquéfié par an.
La Mauritanie et le Sénégal ont conclu un accord de partage de la production pour ce gisement, qui sera exploité par un consortium comprenant le géant britannique BP et l’américain Cosmos.
Hespress Maroc