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Mauritanie, Sénégal une nouvelle lune de miel ?

Classe Export – A l’occasion du dernier Forum Sénégalo-Mauritanien qui s’est tenu en début de semaine à Dakar une nouvelle coopération entre les deux pays prend de la consistance avec la création d’un « Conseil d’affaires Sénégalo-Mauritanien ».

Les deux pays séparés par le fleuve Sénégal sont restés en froid pendant des années, suite au conflit territorial des années 90. Les choses s’améliorent depuis des années, et aujourd’hui les deux nations sont liées par le gisement offshore de gaz de GTA, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie qui lie leurs intérêts financiers et leur développement.

La visite du Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye en avril dernier auprès du Président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani en a été un symbole : le Président sénégalais a réservé son premier déplacement à l’étranger à son homologue mauritanien.

Les accords dans le domaine de la pêche se sont stabilisés et le pont sur le fleuve Sénégal est en passe d’être inauguré dans les prochains mois. Les exportations sénégalaises vers la Mauritanie ont été multipliées par trois sur les quatre dernières années et les projets transfrontaliers fleurissent.

Ce premier forum Sénégalo-Mauritanien est donc arrivé à point nommé dans le paysage. Composé de 24 membres répartis de façon paritaire il sera coprésidé par Leila Bouamatou, Directrice Générale de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM) et par Antoine Ngom, Directeur Général de Gsie Technology.

« J’encourage vivement à saisir cette chance unique de tisser des alliances stratégiques, de développer des projets concrets et de jouer un rôle clé dans l’intégration économique régionale. Ensemble, nous pouvons faire de ces opportunités une réalité tangible pour nos pays et pour l’Afrique. » a déclaré Leila Bouamatou.

En filigrane de tout cela, les deux pays ont un intérêt majeur pour coopérer dans le secteur de l’énergie à la fois sur les hydrocarbures, mais aussi dans le solaire et l’hydrogène. Le besoin de structuration des deux pays dans ces secteurs est énorme, car ils manquent de compétences, de sous-traitants et d’infrastructures de support qui sont nécessaires pour l’exploitation de ces énergies.

Le deuxième axe est lié à la transformation agricole et à la pêche qui doivent monter en puissance, car aujourd’hui elles sont naissantes voire inexistantes en Mauritanie, le Sénégal ayant pris de longue date une avance importante sur le sujet.

Dans tous les cas, le renforcement de ce partenariat ouvre la voie à des opportunités pour les entreprises européennes qui ont du savoir-faire dans ces secteurs, car il augmente le périmètre du marché avec un niveau de solvabilité qui est monté en flèche avec l’arrivée de ces nouvelles ressources.

A suivre dans les prochains mois pour s’y positionner !

Par Marc Hoffmeister

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