Drame au large des Canaries : Naufrage meurtrier et enquête en cours sur les responsables
Le 16 janvier 2025, une tragédie en mer a frappé la communauté des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe depuis les côtes africaines. Un naufrage, survenu au large de la Mauritanie, a coûté la vie à au moins 50 personnes, dont 44 Pakistanais. L’embarcation, partie de Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, a dérivé pendant plus d’une semaine dans l’océan Atlantique avant de sombrer. La traversée, tragiquement sous-estimée, s’est soldée par la noyade de ses passagers, malgré les alertes lancées par l’ONG Caminando Fronteras, qui avait prévenu les autorités maritimes de la situation désastreuse.
Les autorités marocaines ont fini par intervenir le 15 janvier, mais elles n’ont pu sauver que 36 personnes. Parmi ces survivants se trouvaient un adolescent et 22 Pakistanais. L’ONG Caminando Fronteras a pu entrer en contact avec certains d’entre eux, mais la douleur est immense pour les familles des disparus, qui espèrent des réponses sur ce qui s’est exactement passé.
Ce naufrage tragique s’inscrit dans une série de drames similaires sur la route des Canaries, devenue l’une des plus dangereuses au monde pour les migrants. En 2024, près de 10 000 personnes ont perdu la vie ou disparu en mer en tentant d’atteindre les îles espagnoles, un chiffre en forte hausse par rapport à l’année précédente.
Enquête en cours sur les passeurs responsables
Dans les heures qui ont suivi le naufrage, les autorités pakistanaises, via la FIA (Agence fédérale d’investigation), ont lancé une enquête pour comprendre les circonstances exactes de cette tragédie. Selon les premières informations, le réseau de passeurs responsable de cette traversée fatale serait basé dans la région de Gujarat, au Pakistan. Ce groupe criminel serait dirigé par une femme et ses deux fils, qui, selon les autorités, auraient abusé de la vulnérabilité des migrants en leur promettant une traversée vers l’Europe contre de fortes sommes d’argent.
Les enquêteurs ont appris qu’un des migrants, Arsalan, avait payé huit millions de roupies pour organiser son départ vers l’Espagne, et il figure désormais parmi les victimes de ce naufrage. Les autorités pakistanaises ont d’ores et déjà lancé des recherches pour retrouver les responsables de ce réseau, notamment les deux frères qui sont actuellement en fuite.
Trois plaintes officielles ont été déposées par les familles des victimes, ce qui pourrait accélérer le processus judiciaire. En collaboration avec des partenaires internationaux, la FIA a promis de poursuivre ses investigations pour démanteler les filières de trafic humain et traduire en justice les responsables de ce drame.
Ce naufrage, ainsi que ceux qui le précèdent, soulignent l’urgence de prendre des mesures pour sécuriser la route migratoire vers l’Europe et pour lutter contre les réseaux criminels qui exploitent la détresse des personnes en quête de meilleures conditions de vie. En attendant, les familles des victimes continuent de pleurer leurs proches, et les autorités s’efforcent de prévenir de futures tragédies en mer.