Politique

Nouadhibou : El Ghassem Ould Bellali, l’homme d’une ville, l’ambition d’un modèle

Dans le tumulte institutionnel qui agite la capitale économique mauritanienne, une figure continue de cristalliser les espoirs et les débats : El Ghassem Ould Bellali. Pour ses partisans comme pour ses détracteurs, il est bien plus qu’un maire – il est un projet politique incarné, forgé dans les ruelles de Nouadhibou et nourri par une ambition assumée : faire de la ville un modèle national de gouvernance locale.

Un homme de terrain

Élu à la tête de la municipalité à plusieurs reprises, souvent contre des coalitions puissantes, El Ghassem Ould Bellali s’est imposé comme l’architecte d’une gouvernance de proximité, fondée sur l’écoute et la réactivité. À Nouadhibou, sa marque est visible : salubrité retrouvée, services municipaux rénovés, partenariat renforcé avec des investisseurs étrangers séduits par une ville désormais fonctionnelle.

« Il ne parle pas pour plaire, il agit pour convaincre », confie un conseiller municipal. « Il a réconcilié les citoyens avec leur mairie. »

Un projet personnel devenu projet collectif

Pour beaucoup, Nouadhibou est bien plus qu’un bastion politique pour Ould Bellali : c’est son œuvre. Redonner à la ville sa dignité, structurer son développement, créer des services publics performants… autant de chantiers qu’il porte depuis des années avec la même détermination.

Ses ambitions ne s’arrêtent pas à la seule administration de la ville. L’homme envisage Nouadhibou comme un laboratoire de la décentralisation mauritanienne. Sa gestion rigoureuse, saluée à l’international, nourrit cette conviction : il est possible d’avoir des collectivités locales fortes, capables de piloter leur propre avenir sans être otages d’un pouvoir central sur-administré.

Un leadership assumé

Malgré les pressions, les campagnes de déstabilisation, et une volonté manifeste d’amoindrir son influence, Ould Bellali tient bon. Mieux : il avance. La confiance renouvelée de la population lors des dernières élections a consolidé sa légitimité. Chaque attaque renforce, paradoxalement, l’ancrage populaire de celui que l’on surnomme parfois « le maire bâtisseur ».

Et si certains rêvent de le voir briguer d’autres responsabilités à l’échelle nationale, lui se concentre sur sa ville. Mais l’idée n’est pas écartée : « Servir Nouadhibou, c’est aussi offrir un exemple à la Mauritanie toute entière », confie-t-il.

Vers un futur modèle ?

Dans un pays où la centralisation reste la norme, le parcours du maire de Nouadhibou soulève une question cruciale : la décentralisation est-elle réellement possible en Mauritanie ? El Ghassem Ould Bellali en a fait le pari. Et pour l’instant, les faits lui donnent raison.

La mairie de Nouadhibou n’est pas qu’une administration, c’est l’incarnation d’une alternative. Une ville qui avance, portée par un homme convaincu que le changement vient toujours du terrain.

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