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Nouadhibou : Quand l’intégrité devient une cible


Il est des paradoxes qui en disent long sur l’état d’une gouvernance. À Nouadhibou, l’un des rares élus à faire preuve de rigueur, de proximité et de résultats tangibles se trouve aujourd’hui en butte à une campagne d’entrave orchestrée par une partie de l’administration locale. El Ghassem Ould Bellali, maire reconnu pour son engagement et sa gestion de terrain, paie le prix de ce que d’autres devraient imiter : une action municipale efficace, intègre et centrée sur l’intérêt public.

Depuis sa prise de fonction, Ould Bellali s’est démarqué par une approche directe et pragmatique des défis urbains. Qu’il s’agisse de faciliter l’accès à l’eau, de rénover les infrastructures scolaires ou de répondre aux urgences sociales, il a toujours privilégié l’action immédiate, sur le terrain, au plus près des citoyens. Un style de gouvernance rare, qui lui a valu une légitimité populaire indiscutable.

Et pourtant, c’est précisément cette légitimité qui semble aujourd’hui déranger.

Les attaques répétées dont il fait l’objet, souvent sans fondement et manifestement téléguidées, révèlent moins des manquements supposés que l’inconfort qu’un élu indépendant, respecté et non-aligné peut susciter au sein d’un appareil bureaucratique habitué aux logiques de contrôle plutôt qu’à celles du service public.

Il ne s’agit pas ici de défendre un homme, mais de défendre une idée : celle d’une gouvernance locale responsable, légitime et respectée. Lorsqu’un maire, régulièrement élu et apprécié pour son action, devient la cible d’un harcèlement administratif, c’est le principe même de la décentralisation qui vacille.

Dans ce contexte, le silence des autorités centrales devient problématique. Laisser faire, c’est cautionner. C’est ouvrir la voie à une forme de sabotage institutionnel, où la compétence et l’intégrité deviennent des faiblesses à abattre plutôt que des qualités à valoriser.

L’État ne peut rester spectateur. Il est de sa responsabilité de garantir un climat institutionnel sain, où les collectivités locales peuvent agir sans entrave, dans le respect de la légalité et de leur mandat démocratique. Il est urgent de rétablir l’équilibre, de rappeler à l’administration ses limites, et de protéger l’autonomie municipale contre les dérives politiciennes.

Ghassem Ould Bellali ne revendique aucun passe-droit. Mais ce qu’il incarne – proximité, responsabilité, honnêteté – mérite reconnaissance, et non hostilité. Dans un pays en quête de repères, on ne peut pas se permettre de perdre ceux qui, sur le terrain, font encore honneur à la chose publique.

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