Mauritanie : Un remaniement ministériel soulève des questions sur l’avenir du parti au pouvoir
Le remaniement ministériel annoncé à Nouakchott a introduit cinq nouvelles figures, dont les présidents de deux partis de la majorité : Sidi Ahmed Ould Mohamed (El Insaf) et Naha Mint Hamdi Ould Meknes (UDP). Le retour du président d’El Insaf au gouvernement laisse penser qu’un nouveau dirigeant pourrait lui succéder à la tête du parti, relançant les spéculations sur la répartition régionale du pouvoir.
Le remaniement marque aussi une volonté de rééquilibrage social et politique, avec une augmentation de la représentation des Haratines (deux ministres) et des femmes (deux nouvelles ministres). Toutefois, des nominations controversées ont été notées, certains ministres étant déplacés vers des secteurs sans lien avec leur expertise.
Parmi les nouveaux venus figurent Koudiyourou Moussa N’Kinour (ministre des Finances) et Mariem Beigal Hamid (ministre de la Fonction publique), récemment mise en avant après une déclaration de son père sur un éventuel troisième mandat présidentiel.
Ce remaniement, qui concerne 11 ministres, pourrait être suivi d’autres changements, notamment au niveau des secrétaires généraux et de certaines institutions publiques. Un nouvel ajustement est même envisagé début 2026.