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Des organisations des droits de l’homme s’insurgent contre l’opacité d’un projet de règlement du passif humanitaire

Plusieurs organisations de défense des droits humains en Mauritanie ont vivement critiqué la gestion du dossier du passif humanitaire, un sujet toujours sensible plus de trois décennies après les violences intercommunautaires survenues entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.

Dans un communiqué conjoint, ces organisations accusent le gouvernement de manquer de transparence et de concertation dans le traitement du dossier. Elles pointent notamment du doigt la commission mise en place en 2022, jugée « fermée » et « partiale » pour n’avoir pas associé l’ensemble des acteurs concernés, notamment le Collectif des Veuves, qui regroupe des proches de victimes.

Les ONG rejettent également le projet de règlement proposé en 2023, estimant qu’il ne traduit pas un consensus entre les parties prenantes. Selon elles, ce texte risque de perpétuer les frustrations au lieu de favoriser la réconciliation nationale.

En réponse, elles plaident pour la création d’un mécanisme indépendant, inspiré des principes de la justice transitionnelle, afin de garantir vérité, réparation et reconnaissance pour les victimes. Ces organisations réclament par ailleurs des mesures urgentes d’assistance aux familles touchées, rappelant que « l’impunité et le déni ne peuvent fonder une paix durable ».

Elles réaffirment enfin leur engagement pour une solution juste et pérenne, insistant sur la nécessité d’un dialogue inclusif qui prenne en compte la mémoire, la dignité et les droits de toutes les victimes.

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