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La machine sociale dans la gadoue !

Il y a moins de deux ans que Mohamed Ould Ghazouani est au pouvoir  par la voie des urnes.  L’héritage qui lui a été légué par son  prédécesseur  n’est pas  des plus roses.  L’ambitieux programme lancé par le nouvel homme fort du pays peine à voler haut. Face à une demande sociale très forte et d’une flambée  continue des denrées de base, la baisse du pouvoir d’achat du citoyen, l’impact du covid -19 , la machine gouvernementale ne fait que s’enfoncer dans la gadoue  pendant que le pays  a du mal à se remettre de la décennie de Mohlamed Ould Abdel Aziz dont la page est loin  d’être tournée.  La  situation n’a fondamentalement pas changé en termes de satisfaction des revendications sociales et de la sécurité urbaine.  En effet les chiffres relatifs  aux violences sont effarants.  Les mesures adoptées ces dernières semaines sont certes encourageantes même si dans les faits elles sont plus dissuasives que punitives.  Les citoyens ne comprennent  pas pourquoi  d’un régime à l’autre, d’un gouvernement à l’autre c’est la même galère.  La suppression des boutiques   de « l’espoir »  et la gestion des denrées   alimentaires  destinées à  atténuer les  coûts pour  soulager le panier de la ménagère  n’ont pas tiré les pauvres de la  souffrance.  Les caisses de l’Etat se portent bien, le trésor public est au meilleur de sa forme  soutiennent les spécialistes qui  se félicitent qu’aucun bon de trésor n’a été émis cette années et que les réserves en devises à la banque centrale sont abondantes pour entretenir la santé de la monnaie nationale tout en minorant les risques de l’inflation. En revanche la fermeture du système « Rachad » assèche le marché intérieur et ralenti la circulation de la liquidité. Et par ricochet ralenti les dépenses publiques. La classe moyenne ne se porte pas mieux que la catégorie démunie en termes  de ratio vitale. La déprime sociale s’empare de tout le monde. Le programme Taazour dans sa conception est rationnel mais il faut le rationaliser dans sa mise en œuvre. Celui-ci se limite essentiellement  à des interventions ponctuelles qui ne s’étalent pas dans la durée  et dont l’incidence reste faible pour l’amélioration des conditions de vie des familles.  Ces fonds colossaux   devaient être investis dans des microprojets porteurs qui créeraient des niches d’emploi aux jeunes dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche etc…

Le gouvernement doit beaucoup faire bouger le levier social  pour élever le pouvoir d’achat du consommateur en maitrisant les prix et en régulant l l’approvisionnement du marché national.  Il est temps de  protéger les citoyens contre l’arme de la  spéculation  pour le mettre à l’abri des riches commerçants.

 

 

Politique d’austérité

 

 

Il faut  rationaliser les dépenses publiques en commençant par le sommet. Par mi  les mesures à prendre il y a lieu de réduire les portefeuilles et postes  à redondance institutionnelle, faire  appel à des compétences technocratiques  expérimentées, pour engager des réformes dans tous les secteurs notamment l’éducation,  la santé, l’agro-pastoralisme et donner un coup d’accélérateur à un changement véritable. Privilégier une bureaucratie de qualité, débarrassée   des lourdeurs de procédures  et d’un système plus fluide pour avancer les dossiers. L’administration mauritanienne est l’une des plus lentes  au monde et des plus anarchiques. L’absentéisme, la corruption, le favoritisme sont les maux  récurrents qui gangrènent les services publics. Comment  s’attendre à obtenir des résultats là où  des fonctionnaires ne s’occupent  pas  des responsabilités qui leur sont confiées  et dont les bureaux climatisés sont transformés en buvettes ou en salles de connexions internet où à longueur de matinée chacun se livre à des causeries ou vaque à d’autres occupations sans lien avec  le travail qui l’attend . Les usagers  prennent leur mal en patience pour attendre dans les couloirs ou revenir plusieurs fois pour un service qui pouvait se régler en deux minutes. Ces pratiques décriées sans cesse ont encore de beaux jours devant eux.  Ce que l’Etat consent dans la location de bureaux maisons, directions superflues grève considérablement le trésor public.  Combien le pays en compte alors que tous ces locaux restent fermés  voire fictifs continuant à engloutir l’argent du contribuable. L’Etat doit procéder à une révision de ses  organigrammes  administratifs, d e ses politiques en matière  d’investissements prioritaires dans l’administration et les ressources humaines pour faire des économies importantes qui gagneraient à  booster le secteur social.

 

 

CTD

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