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Entre les lignes des sorties médiatiques de Ghazouani

Deux interviews coup sur coup à JA et à RFI et France 24 , l’exercice de la communication était véritablement au rendez-vous pour le Président Mohamed Ould Ghazouani qui s’est livré au grand oral  de médias de prestige international. Comme aiment s’y inviter nos chefs d’état. Sans leur  en vouloir ou toujours tenir rigueur, ils doivent aussi accorder toute l’attention à la presse de leurs pays qui connait  mieux les problèmes internes et les grands enjeux et défis qui nécessitent d’être évoqués et portés au grand public. Dautant plus que toutes les occasions offertes pour le faire ont été à la hauteur des attentes. Mais les conseillers ont leur mot à souffler pour orienter  le cours des événements. Ils y tirent souvent leurs comptes pour mériter la confiance du chef suprême. Peu importe.  Ce dont ils manquent de niveau c’est de débriefer le président avant l’interview sur les stratégies de communication à adopter pour se tirer à bon compte. Leur demander cela se serait les mettre au  grisou d’une mission ratée. De toutes les façons il revient au président de se débrouiller. Faudrait-il  au moins reconnaître que Ghazouani tout comme son prédécesseur passent acceptablement les  face-à-face. Pour ces deux interviews le manque d’expérience n’a pas tellement joué en défaveur de l’homme fort de Nouakchott qui sous les feux croisés des deux grandes stars de RFI a tenu bon. Et même assez bon pour un militaire peu babillard . Globalement la présence d’esprit était là pour ne pas craquer et s’embourber dans les pièges des questions aux nuances variées qui donnent des sueurs froides à bien de ces chefs d’état des éres des treillis. Mais à certains moments fatidiques de cet grand oral il y a eu bien à se couper le souffle par des arrêts ou des non dits stratégiques très intelligemment observés pour éviter de  céder à la pression  des avalanches de la batterie des deux. artilleurs  de RFI et Fr 24 bien équipés pour tenter un forcing auquel Ghazouani opposait une force de caractère.  Oui ça  n’a pas été facile à cause des sujets abordés pour le président qui cherche à éviter de tomber dans les filets,  lui qui etait attendu par tous ces embusqués des réseaux sociaux à la veille de l’ an 2 de son accession au pouvoir. Mais il faut aussi souligner l’absence de certaines questions de fonds sur des dossiers brûlants pour lesquelles  des journalistes etrangers n’ont pas toujours la préférence ou tout simplement mal édifiés. Avec ces deux grandes interviews Ould Ghazouani a réussi l’examen tout en se consacrant à en faire davantage dans l’exercice très difficile de la communication. Pour maîtriser les ficelles il doit se frotter avec les journalistes de son pays avant de livrer match ailleurs.

Au final les mauritaniens qui ont suivi les sorties ont pu reconstruire le puzzle des non dits tout se faisant selon les avis des opinions libres sur les qualités oratoires de l’homme fort du pays qui dispose déjà d’une bonne culture dans la langue de Molière.

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