Economie

Le citoyen face à la détérioration permanente du pouvoir d’achat

En Mauritanie l’expression “si les prix montent, ils ne redescendent jamais” est bien ancré dans les mœurs commerciales du marché national. Comme si l’état ne dispose d’aucun moyen de régulation d’un marché verrouillé  totalement par les commerçants qui dictent leurs lois. Le consommateur  condamné à payer le prix fort de la note voit de plus en  plus son  pouvoir d’achat  tirer vers le bas. Lui qui est déjà   durement éprouvé par une conjoncture économique difficile marquée par une hausse implacable et générale des prix 
Les ménages tirent le diable par la queue pour vivoter. La masse des désherités , des mendiants, des parias urbains augmentent  à mesure que la crise étale ses tentacules. Par l’effet de cette dernière, les rues deviennent des marchés d’infortune pour des milliers de debrouillards qui tentent leur chance. Notamment les femmes ,  victimes  directes de la conjoncture sociale
Dans un branle-bas de combat pour entretenir les foyers , elles bravent le soleil, les coups de matraques, les agressions , les larcins , sans  échapper  aux courses-poursuites de la police municipale qui sévit brutalement contre les pauvres vendeurs à la sauvette. Une situation qui s’ajoute à une détresse de vivre un quotidien precaire. Au lieu de soutenir les efforts des  citoyens de vivre dignement non pas par le système d’assistance casch fait de  manière anarchique et arbitraire et qui aurait servi à financer des niches d’emploi, l’état se livre à des opérations de coups de poings contre les catégories vulnérables dans les marchés et les rues au nom d’une politique d’assainissement urbain. Au final,  ce sont des milliards d’um qui sont engloutis dans des programmes coûteux et mal gérés. Ta’azour dans sa structure actuelle n’est qu’un portefeuille de sous qui ne soulagera pas la souffrance des nécessiteux dont la liste s’allongera Jusqu’à au fil des crises. Quand la Mauritanie va continuer à fonctionner avec les mêmes règles et pratiques irrationnelles dans la conduite des affaires du pays. Avec des  chiffres de croissance qui contrastent avec la situation économique et financière , des indicateurs de performance artificiels , un climat des affaires froid, le chemin du développement reste hypothétique. L’exploitation des ressources gazières offre certes des perspectives prometteuses pour le pays. Mais en l’absence de mécanismes de transparence des ressources extractives l’économie nationale prendra un sérieux revers. Hier avec le pétrole et l’or, aujourd’hui avec le gaz. Il n ya pas pire malédiction pour un pays  des   plus sous- peuplé  au  monde d’être cité parmi les plus pauvres de la planète alors qu’il se classe mondialement en bonne position du  peloton des grands  exportateurs du fer et du poisson.
De quoi souffrons- nous pour continuer  à tourner en rond sans pouvoir nous affranchir de la dépendance des institutions financières internationales qui nous tiennent le couteau à la gorge?
Sommes-nous victimes du mensonge de nos gouvernants ou de leurs incompétences pour que nos stratégies , nos plans de relance et nos budgets faramineux nous condamnent à la misère. Nos gouvernants doivent faire leur mea-culpa et avoir le courage de passer le témoin à des hommes intégrés  au lieu de continuer à duper le peuple et compromettre l’avenir du pays qui mérite plus que le sabotage de son destin!

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