Politique

CENI : Retour des mastodontes !

A première vue la constitution de la CENI est  bâtie autour d’un accord  politique entre les partis ayant pris part aux rencontres entre le Ministère de l’intérieur et les représentants de la classe politique. L’appareil politico-securitaire ne pouvait trouver mieux  pour continuer à contrôler strictement les scrutins électoraux. Et ce en dépit de l’obtention par l’opposition « dialoguiste » de certaines conditions minimales pour garantir le bon déroulement des élections. Comme  si un mauvais arrangement politique valait  mieux qu’un boycott des élections dont l’opposition sortira encore fragilisée. Le  scénario né de cet accord vient de dessiner son premier contour avec le montage de la commission électorale nationale indépendante de 11 membres présidée par un parfait produit du système en la personne de Dah Ould Abdel Jelil un ancien administrateur et ex- ministre de l’intérieur qui s’est illustré par un excès de dévotion au système politico’- sécuritaire. Wali trop décrié au temps fort de la periode d’exception, avant de prendre le chemin du nomadisme politique. Lui, à la tête de la CENI , le calcul est-il fait à dessein pour jouer à  un équilibre de façade!
Dans ce premier tour du test politique le pouvoir à réussi le défi après avoir miroité un dialogue auquel tous les acteurs de la scène politique avaient répondu présents, avant de lâcher les amarres et faire couler le navire. Quelques mois après,  un nouveau challenge plus  adéquat pour le pouvoir de Ghazouani  sera trouvé pour orienter et encadrer son  « processus d’apaisement politique » vers la tenue d’élections législatives et municipales dans le pays. Avant la présidentielle de 2024 .

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