Le Fonds Monétaire International (FMI) prête 82,75 millions de dollars à la Mauritanie

FMI – Les services du FMI ont conclu un accord préalable au niveau des services avec la Mauritanie pour un programme économique et des mesures de réformes appuyées par un accord triennal au titre de la Facilité Elargie du Crédit (FEC) et du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) du FMI pour un montant total de 64,40 millions de DTS (environ 82,75 millions de dollars).

Le programme de réforme économique des autorités appuyé par le FMI vise à préserver la stabilité macroéconomique, à renforcer les cadres de politique budgétaire et monétaire et de gouvernance, et à consolider les bases d’une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté.

La croissance économique s’est accélérée et devrait atteindre 5,3 % en 2022, principalement tirée par les secteurs extractifs, ainsi que par la bonne performance de l’agriculture et de la pêche. L’inflation devrait se stabiliser à environ 11 % en réponse à la politique monétaire restrictive conduite par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM).

Une équipe du FMI dirigée par M. Félix Fischer a eu des entretiens, du 31 Octobre au 11 Novembre 2022, à Nouakchott avec les autorités mauritaniennes sur les progrès en termes de réformes et les priorités de politiques économiques des autorités dans le contexte d’un programme économique appuyé par le FMI et au titre des consultations de l’Article IV. A la fin de la mission, M. Fischer a fait la déclaration suivante à Nouakchott :

« Les services du FMI ont conclu avec les autorités mauritaniennes un accord ad referendum sur un programme de réformes économiques pouvant être appuyé par un accord triennal au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC). Cet accord est subordonné à l’approbation de la Direction et du Conseil d’administration du FMI, prévue en Janvier 2023. Au titre de l’accord, la Mauritanie aurait accès à un crédit du FMI d’un montant de 64,40 millions de DTS, soit environ 82,75 millions de dollars, sur une période de 39 mois.

« Le programme de réformes économiques de la Mauritanie, soutenu par le FMI, vise à préserver la stabilité macroéconomique, à consolider les bases d’une croissance durable et inclusive et à réduire la pauvreté. Le programme comprend trois piliers : (i) l’amélioration du cadre budgétaire de moyen terme afin de maintenir la viabilité budgétaire, de réduire progressivement l’endettement du pays et permettant de lisser la volatilité liée aux ressources du secteur extractif et de protéger les dépenses sociales; (ii) le renforcement des cadres de politique monétaire et de change, le développement des marchés monétaires et de change en vue d’une meilleure maitrise de l’inflation et d’une plus grande résilience de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes ; et (iii) des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le secteur privé en améliorant le climat des affaires et l’inclusion financière. »

« Les perspectives restent très incertaines avec des risques élevés. Les tensions dans la région du Sahel, la guerre en Ukraine, les sanctions contre la Russie et une récession mondiale ont intensifié les défis économiques de la Mauritanie et ont aggravé les pressions inflationnistes. Ceci a à son tour affecté les soldes budgétaires et extérieurs de la Mauritanie, principalement en raison de la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires. Néanmoins, la croissance économique s’est accélérée et devrait atteindre 5,3 % en 2022, principalement tirée par les secteurs miniers, l’agriculture et la pêche. L’inflation devrait se stabiliser à environ 11 % après la récente politique monétaire restrictive conduite par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM). Le solde primaire budgétaire hors dons devrait être déficitaire de 2,2 % du PIB, contre un excédent primaire de 0,8 % enregistré en 2021 tandis que la dette publique extérieure devrait se maintenir à environ 43 % du PIB en fin 2022. Les réserves brutes devraient s’établir à environ 1,5 milliards de dollars (soit 5,1 mois d’importations hors industries extractives). »

« Les évolutions mondiales pourraient affaiblir les exportations et les recettes extractives et augmenter davantage les prix des importations, élargissant ainsi les besoins de la balance des paiements, lesquels pèseraient sur les réserves internationales et les perspectives budgétaires. La flambée des prix internationaux des produits de base et des crises climatiques plus fréquentes pourraient davantage alimenter l’inflation, accroître l’insécurité alimentaire et compromettre la reprise économique. De nouvelles vagues de la pandémie du COVID-19 demeurent également un risque. Les politiques budgétaire et monétaire prudentes devraient donc continuer afin de maintenir la stabilité macroéconomique. »

« La mission remercie les autorités mauritaniennes et ses autres interlocuteurs pour leur accueil chaleureux, les entretiens constructifs et l’excellente coopération. »

Département de la communication du FMI

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