Economie

Le Fonds africain de développement mobilise 8,9 milliards de dollars pour les pays africains à faible revenu, le montant le plus élevé de ses 50 ans d’histoire

Tanger, le 6 décembre 2022 –Après une année d’intenses négociations sur fond de perspectives économiques
mondiales difficiles, les partenaires au développement du Fonds africain de développement (FAD) sont convenus
d’engager une enveloppe totale de 8,9 milliards de dollars pour son cycle de financement de 2023 à 2025. Il s’agit
de la plus importante reconstitution des ressources de l’histoire du Fonds. Le FAD est le guichet concessionnel du
Groupe de la Banque africaine de développement, qui accorde des dons et des prêts à taux préférentiels aux pays
à faible revenu du continent.
Cette reconstitution des ressources, à hauteur de 8,9 milliards de dollars, comprend 8,5 milliards de dollars de
financement de base du FAD et 429 millions de dollars pour son nouveau Guichet d’action climatique.
Le financement de base du FAD-16 enregistre une augmentation de 14,24 % par rapport aux 7,4 milliards de
dollars du FAD-15. Cela constitue une franche reconnaissance du Fonds africain de développement et de
l’impact de sa réponse aux multiples besoins du continent en matière de développement, notamment la reprise
après la pandémie de Covid-19, les effets des changements climatiques, la fragilité, la dette et les vulnérabilités
économiques.
L’Algérie et le Maroc ont pour la première fois apporté leur contribution au fonds. Ils rejoignent ainsi l’Angola,
l’Égypte et l’Afrique du Sud sur la liste des pays africains contributeurs. Le Royaume du Maroc a accueilli la
quatrième et dernière série de réunions pour la nouvelle reconstitution des ressources (FAD-16).
Ému, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, s’est réjoui de cette
impressionnante enveloppe financière : «Je suis impressionné par l’engagement et les efforts considérables des
pays contributeurs du FAD, qui ont intensifié leur soutien aux pays africains à faible revenu, en particulier en cette
période de grands défis économiques, climatiques et budgétaires. C’est là tout le pouvoir des partenariats
mondiaux et du multilatéralisme lorsqu’ils sont mis efficacement au service de l’Afrique. »
Cette reconstitution intervient alors que le Fonds africain de développement célèbre le 50e anniversaire de sa
création en 1972. Le Fonds a un impact significatif et, rien qu’au cours des cinq dernières années, il a contribué à
raccorder 15,5 millions de personnes à l’électricité, permis à 74 millions de personnes d’avoir accès à une
agriculture améliorée, permis à 42 millions de personnes de bénéficier de services d’approvisionnement en eau
potable et d’assainissement et a fait profiter 50 millions de personnes de services de transports améliorés,
notamment grâce à la construction et la réhabilitation de 8 700 kilomètres de routes.
Le FAD-16 soutiendra deux priorités opérationnelles et politiques stratégiques : le développement
d’infrastructures de qualité durables et résilientes aux changements climatiques et la gouvernance, le
renforcement des capacités et la gestion durable de la dette dans les pays bénéficiaires. Il se concentrera
également sur l’autonomisation des femmes et des filles comme moyen d’atteindre un développement inclusif et
durable.
La reconstitution des ressources du FAD-16 aura encore plus d’impact au cours des trois prochaines années.
Elle permettra de connecter 20 millions de personnes à l’électricité, 24 millions de personnes bénéficieront
d’améliorations dans le domaine de l’agriculture, 32 millions de personnes auront accès à l’eau et à
l’assainissement, et 15 millions de personnes auront un meilleur accès aux transports.
M. Adesina a ajouté : « Ce sont là d’impressionnants impacts de développement. Ces impacts attendus du FAD
feront progresser les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Ils permettront
au Fonds africain de développement de consolider sa réputation de deuxième meilleure institution de
financement concessionnel au monde. Nous livrerons encore plus, mieux, efficacement et en partenariat avec
des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Nous ferons émerger une Afrique respectueuse du climat, résiliente,
inclusive et intégrée.»
«Les pays africains à faible revenu sont les plus vulnérables et les moins préparés à faire face aux changements
climatiques. Le Guichet d’action climatique et notre engagement à consacrer 40 % du financement de base du
FAD-16 au financement climatique contribueront à renforcer la résilience climatique de l’Afrique », a déclaré
M. Adesina.

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Le Fonds africain de développement est le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement. Il offre aux pays africains à faible revenu des prêts concessionnels, des dons et des garanties. Le Fonds fournit également une assistance technique pour réaliser des études et renforcer les capacités afin de soutenir des programmes et projets qui réduisent la pauvreté et favorisent le développement socioéconomique. Créé en 1972, le Fonds africain de développement est devenu opérationnel en 1974. Seule grande institution de son genre à être basée sur le continent africain, il répond aujourd’hui aux besoins de 37 pays africains, notamment les plus fragiles et les plus vulnérables du continent. Les pays africains ont bénéficié d’un appui particulièrement solide du Fonds africain de développement pendant la pandémie de Covid-19. Le bilan du Fonds en matière d’opérations et de réalisation de projets en fait un partenaire respecté et digne de confiance des gouvernements africains.
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À propos du Groupe de la Banque africaine de développement
Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution du financement du développement en Afrique. Il comprend trois
entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria
(FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au
progrès social de ses 54 Etats membres régionaux. Pour plus d’informations: www.afdb.org
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Source: ANEJ

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