Confiscation du passeport de Mohamed Ould Abdel Aziz: le gouvernement mauritanien s’explique

Alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Paris, Mohamed Ould Abdel Aziz a été intercepté à l’aéroport de Nouakchott, son passeport lui a été confisqué et il a dû rentrer chez lui. En attente d’un jugement pour des accusations de corruption, l’ancien président mauritanien n’est pourtant plus sous contrôle judiciaire.

Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Nani Ould Chrougha, explique qu’une convocation devait lui être remise pour un interrogatoire. « La journée du mercredi 4 janvier au matin, le tribunal chargé du dossier a informé l’opinion publique par l’affichage public que la date de jugement a été fixée au 25 janvier 2023. Suite à cette publication, partagée sur les réseaux sociaux et relayée par tous les médias, le tribunal a également émis des convocations pour interrogatoire », déclare le porte-parole.

Ce dernier revient sur les faits à l’aéroport menant à la confiscation de son passeport : « À 21h, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est présenté au comptoir d’Air France. Il a fait ses formalités et c’est au comptoir de la police des frontières que les [agents de la police des frontières, NDLR] ont constatés que dans le système, la personne elle-même est objet d’une convocation, qui doit être remise par les services de police judiciaire. Et aussitôt, ils récupèrent le passeport pour s’assurer de la remise de la convocation au lendemain. Chose qui a été faite. »

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Mise en scène a posteriori pour les avocats de l’ex-président
Pour le porte-parole gouvernemental, il était difficile d’ignorer la publication de cet affichage public « très clair »rappelant que l’ancien président est« est entouré par une multitude d’avocats et tout le monde sait qu’à l’issue de cet affichage, une fois la date du jugement fixée, qu’il y a une convocation, un interrogatoire, préalable au jugement. »

Réagissant à ces propos du porte-parole du gouvernement, la défense de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz dénonce « l’immixtion de l’exécutif dans une procédure judiciaire » et dénonce « une mise en scène a posteriori » pour justifier « une voie de fait », une entrave à la liberté de voyager sans base légale.

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