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Vidéo. Mauritanie: condamnation de l’ex-président, pourquoi la défense fait appel

Vidéo. Mauritanie: condamnation de l’ex-président, pourquoi la défense fait appelLe360 Afrique – Après sa condamnation à cinq ans de prison ferme, la défense de Mohamed ould Abdel Aziz compte faire appel. Le parquet, qui avait requis 20 ans, entend faire de même.

Maitre Taleb Khiyar, membre du collectif de la défense de Mohamed Abdel Aziz, a fait savoir qu’il interjetait appel après que son mandant a écopé de cinq années de prison ferme. Une peine assortie de la confiscation de tous les biens, d’une amende de 50 millions d’ouguiyas et la déchéance de ses droits civiques.

Mohamed Ould Abdel Aziz a été reconnu coupable de «corruption, enrichissement illicite et financement du terrorisme». Il lui est reproché d’autres abus pendant sa décennie de gouvernance.

La défense conteste ce verdict pour plusieurs raisons, notamment «l’absence des rapports des services compétents pour le contrôle des finances publiques que sont l’Inspection Générale d’Etat (IGE), l’Inspection des Finances (IF) ou Cour des Comptes, des documents de base préalables au déclenchement des poursuites pour l’infraction de l’enrichissement illicite, conformément aux dispositions de la loi de 2016, relative à la lutte contre la corruption».

Maitre Taleb Khiyar récuse également «une condamnation basée uniquement sur des témoignages» de personnes peu imprégnées de la rigueur et des exigences liées à la gestion des finances publiques.

Au rang des violations, l’avocat dénonce enfin le traitement de l’affaire Aziz par une cour anti corruption, alors que l’ancien chef de l’Etat devait jouir d’un privilège de juridiction, dont la conséquence aurait été des poursuites relevant de la compétence exclusive de la Haute Cour de Justice (HCJ), en conformité avec son statut au moment des faits.

Le parquet, qui avait requis 20 ans de réclusion contre Mohamed ould Abdel Aziz, a également annoncé un recours estimant la peine de cinq ans, trop légère par rapport aux infractions pour lesquelles l’ancien chef de l’Etat a été reconnu coupable.

Par Amadou Seck
 (Nouakchott, correspondance)

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