A la Cop 29, la Mauritanie démontre sa vulnérabilité aux changements climatiques
À Bakou, capitale azerbaïdjanaise, s’est ouverte depuis ce lundi 11 novembre la 29ᵉ session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP29). L’événement a réuni plus de 50 000 participants venus de 198 pays.
En marge de la conférence, plus de 70 pavillons nationaux des parties à la Convention sont exposés.
À cette occasion, le pavillon national de Mauritanie, situé dans la partie centrale du centre d’exposition, a été visité ce mercredi 13 novembre par le chef de l’État Mohamed Ould Ghazouani
Le pavillon vise à faire connaître les capacités de la Mauritanie dans divers domaines, notamment dans les énergies renouvelables et des diverses ressources naturelles, et à attirer l’attention des participants à cet événement mondial sur la vulnérabilité de notre pays aux effets négatifs du changement climatique.
Des experts mauritanien de présents à cet évènement ont livré leur visions sur la vulnérabilité de la Mauritanie aux changements climatiques. Mohamed Ould El Wafi, chargé de mission au cabinet de la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a expliqué qu’une gamme de supports de sensibilisation, comprenant des publications, des films documentaires, des documents et des présentations reflétant la richesse et la diversité des ressources naturelles de notre pays, est exposée au pavillon. Il a ajouté que le pavillon accueille une série d’activités programmées dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et de la biodiversité et souligne le rôle des jeunes et des femmes dans la lutte contre le changement climatique.
La manifestation implique multiples secteurs, notamment l’environnement, le développement durable, l’énergie, le pétrole, la santé, la transformation, le transport et la sécurité alimentaire. De même, les élus, la société civile, certaines organisations sous-régionales et d’autres parties prenantes intéressées par les questions environnementales y prennent part, a-t-il déclaré.
Pour sa part, le directeur du Parc National du Banc d’Arguin, M. Nami Ould Salihi, a souligné que son institution participe à ce pavillon et à cet événement pour mettre en valeur la biodiversité de la réserve, qui est le site le plus important pour la protection des espèces de poissons en Afrique de l’Ouest et qui comprend d’importantes quantités de plantes marines et de mangroves qui absorbent une grande quantité de carbone dans l’air.
Le Banc d’Arguin est l’un des premiers au monde en termes d’absorption de carbone et contribue efficacement à la sécurité alimentaire mondiale avec ses espèces de poissons et abrite près de deux millions d’oiseaux endémiques et migrateurs.
M. Ba Amadou Dem, coordinateur du projet d’adaptation au changement climatique et des moyens de subsistance dans trois wilayas arides de la Mauritanie, a indiqué que sa présence en tant que coordinateur de ce projet, qui intervient dans le Trarza, l’Adrar et l’Inchiri, vise à mettre en exergue la vulnérabilité de sa zone d’intervention, d’autant plus que la Mauritanie dans son ensemble figure parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique.
Il a précisé qu’en dehors de cela, notre pays connaît depuis plusieurs décennies la sécheresse et la désertification, ce qui l’a poussé à lancer plusieurs projets d’adaptation, dont ce projet qui travaille principalement sur trois axes : le premier est lié à la restauration du milieu naturel, le deuxième à l’amélioration de l’accès des populations à l’eau potable, et le troisième au renforcement des moyens d’existence des populations à travers des activités génératrices de revenus.
La COP29 se tient du 11 au 22 novembre sous le slogan « Solidarité pour un monde vert »