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Dialogue politique en Mauritanie : Biram Dah Abeid interpelle ses alliés de l’opposition


Dans des déclarations relayées sur les réseaux sociaux, le président de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) et député à l’Assemblée nationale, Biram Dah Abeid, s’est adressé à ses homologues Mohamed Ould Maouloud, Samba Thiam et Lo Gourmo Abdoul. Il les interpelle à travers une série de questions sur leur disponibilité à prendre part au dialogue politique national, dans un contexte qu’il juge alarmant, marqué par l’arrestation de militants et de défenseurs des droits de l’homme actifs sur les réseaux sociaux.

Parmi les cas cités, figure notamment Moulaye, dit « Moulss », arrêté par la police antiterroriste pour « incitation à la violence et à la haine », après avoir dénoncé, dans un sketch diffusé dans les réseaux sociaux , les violences policières à l’encontre de Mauritaniens réduits, selon lui, à l’apatridie dans leur propre pays. D’autres jeunes ont également été arrêtés à l’occasion de la visite du président Mohamed Ould Ghazouani à Nouadhibou.

Pour Biram Dah Abeid, ces faits traduisent la persistance de l’arbitraire et la confiscation des libertés par le pouvoir en place. Il renforce son propos en évoquant les récentes déclarations du président du parti Insaf à Nouadhibou, jugées, selon lui, contraires à l’éthique d’un dialogue sincère et irrespectueuses des principes fondamentaux qui devraient le guider.

S’adressant directement à Mohamed Ould Maouloud, Samba Thiam et Lo Gourmo Abdoul, Biram Dah Abeid les appelle à une réflexion profonde et à un examen de conscience. Comment, leur demande-t-il, peuvent-ils accepter de participer à un dialogue sans conditions, dans un climat aussi délétère ? Qu’est-ce qui les pousse à s’y engager aujourd’hui ? Autant de questions teintées d’amertume, d’autant plus que, quelques semaines auparavant, Samba Thiam avait été qualifié par le pouvoir de Nouakchott d’« élément dangereux ».

Biram Dah Abeid exprime ainsi son incompréhension et son scepticisme : sur quelles garanties ses collègues de l’opposition s’appuient-ils pour mobiliser en faveur d’un dialogue dont il redoute qu’il ne soit, une fois de plus, sans véritable issue ?

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