Aziz tacle la CEP et attend le prochain pugilat

Qui s’attendrait voir Aziz tout modeste et avec une humeur froide se tenir devant une haute juridiction consacrée au jugement d’anciens chefs d’État et dignitaires des régimes pour répondre à des accusations gravissimes portées contre lui , à plus forte raison Aziz devant une simple CEP. L’homme est prêt à tout sauf à être en posture d’un prévenu désarmé livré à une commission « taillée sur mesure » pour préparer sa descente aux enfers. Même si la rigueur de la loi va sévir contre lui. Une commission « d’ étalage du passé de l’ancien homme fort du pays » -dirait-on-, manque de gabarit pour entendre un présumé prédateur et pas des moindres. La preuve, cette convocation est tombée dans les oreilles d’un indifférent. Aziz gagne la première manche. Mais la grande confrontation reste à faire. Sauf coup de théâtre: Ghazouani intervenant!
L’ex-chef d’état doit savoir que le vrai courage n’est pas de défier la force publique même arbitrairement mobilisée pour écraser un homme. Le vrai courage est de gagner un procès contre les accusations si graves soient elles dirigées contre soi. Seuls ceux qui ont le courage d’intenter leurs propres procès en acceptant d’avouer leurs torts si tant il est admis qu’ils ont failli méritent le pardon plus que ceux qui s’obstinent aveuglement à jouer aux hercules du pilage. Pour prétendre se dresser en rempart contre un jugement fatal qui pourrait coûter cher. Se livrer à la confrontation n’est pas un signe de grandeur nature. Pourquoi avoir donc peur de la justice quand se présente l’opportunité de s’adresser à l’histoire .L’illusion de se croire au dessus de la loi est une autre manière stupide de se jeter dans les bras de la justice qui elle, est imprescriptible. Quand l’heure de la vérité sonne , les ailes du mensonge se clouent au sol avant même de prendre de l’élan. Le refus de l’ancien président de se présenter n’est pas forcément l’expression de l’ignorance de la loi moins encore l’inconscience des risques encourus car l’homme sait qu’en ces circonstances graves où il est désarmé, résister serait suicidaire. Aziz est plus outré par le fait qu’il soit le premier président à être convoqué à la barre parlementaire lui qui avait traîné sa cousine Khattou Mint Boukari dans les couloirs de l’hémicycle . Lui qui disait à un ancien premier ministre qu’il payera le prix de son arrogance et qu’il lui ferait bouffer du riz avarié .Aziz se dirait qu’il n’est pas le seul à avoir amassé une grosse fortune pour se laisser auditionner comme un petit mec. Le regret c’est d’avoir fait cadeau à tout ce monde y compris son dauphin pour se retrouver pris au piège par ce même entourage qui hier l’adulait et aujourd’hui prêt à le livrer en pâture à l’histoire. Dur pour lui de croiser le regard de cette bande de snipeurs qui cherche sa tête lui, roi sans trône. Tout en se ravisant qu’en politique point de fidélités ….

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