Sur quelle logique sera fait le prochain attelage gouvernemental ?

Il y a au moins une chose sur laquelle les mauritaniens sont unanimes : le rapport de la CEP a eu le mérite de marquer beaucoup de points rouge à la copie gouvernementale une année après sa composition. Une bonne partie des membres de l’équipe y compris le chef du gouvernement démissionnaire Ismail Ould Boddé Ould Cheikh Sidiya ont été éclaboussés par la décennie de gestion de l’ex-président qui attend avec anxiété son sort. Quelques têtes sont entourées du cercle rouge. Des victimes collatérales en pointillés. La dernière colonne en vert. Soit un départ très probable du tiers de l’ancienne équipe. Pour autant les ministres signalés « négatifs » n’ont aucune garantie d’être reconduits. Certains qui ont dû briller par leur incompétence ou par leur amateurisme seront de peu d’intérêt pour être conservés. Il y a aussi des portefeuilles qui étaient arbitrairement attribués à des ministres qui n’en avaient pas les qualifications professionnelles requises pour faire bouger les lignes, ces hommes ou femmes sont entre le départ ou la permutation. Si les règles des quotas régionaux ou des dosages tribaux classiques sont appliquées, des têtes non « éligibles » vont tomber. Un autre paramètre qui pourrait déterminer le non retour de certains membres de l’équipe sortante porte sur les anciens placements politiques de Mohamed Ould Abdel Aziz qui, selon leur discipline attendent leur sort. A la lumière de cette grille critériologique il faudrait s’attendre à un grand ménage de la part du nouvel homme fort de l’exécutif.

Quelle logique nouvelle ?

En considérant que rien ne sera plus comme avant en termes de pillage des ressources publiques et des parrainages tribaux ou régionaux qui sont aux antipodes d’une gouvernance citoyenne et du développement et si le slogan de Mohamed Ould Ghazouani est en accord avec les principes directeurs d’une gestion basée sur la protection des biens publics et de l’égalité clamée par le nouvel homme de la situation dont le bilan a été largement commenté par une large frange de la classe politique y compris de l’opposition , à des degrés divers et de manière éclatante par la majorité présidentielle, le nouvel attelage tiendra-t-il compte du choix des hommes suivant des critères essentiellement basés sur la compétence et la moralité sans considération de la tribu , de l’’ethnie ou de soutien politique ?
Un Premier signal vient-il d’être donné par le choix d’un Harratine dont ’appel n’est pas certainement fortuit dans l’esprit du Président qui voudrait peut- être envoyer un message sur sa volonté de rétablir quelques « droits » dans la redistribution des dividendes en cassant en même temps la vieille sélection de l’Est. ( Echarg ) comme détentrice de la palme des PM. Par cette même hypothèse pourrait- on s’attendre que le nouveau gouvernement soit habillé « démocratiquement » ?
Il est clair que le nouvel attelage sera ce qu’en fera la main du Président avec une marge si minime soit –elle accordée au PM qui aura un droit de regard sur ses hommes…
Le prochain gouvernement nous en dira !

CTD

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