Autorité de régulation des transports routiers : Stop feu rouge !
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Le Président de l’Autorité de régulation des transports routiers Sidi Ould Awan n’a pas fait dans la dentelle dans les pratiques politico-administratives en vigueur qui consacrent l’esprit du tribalisme, et du favoritisme au détriment du mérité et du profil professionnel. Le dernier mouvement qu’il a opéré au sein des délégations régionales et stations départementales et autres structures relevant de cette Autorité de régulation des transports routiers n’a pas dérogé à cette règle anachronique de plus en plus appliquée par les hautes sphères de décisions. Le déploiement du personnel affecté à ces postes importants a passé outre non seulement les critères de bonne qualification (une chose devenue banale dans les nominations), mais aussi et surtout une telle mesure sonne comme un véritable coup de pied à l’endroit des autres franges nationales considérées à tord comme des sans droits, toujours bons à mettre à l’écart. Ce mouvement illustre bien l’ampleur de l’exclusion et du népotisme flagrant qui gangrène cette Autorité et à travers elles ses structures opérationnelles. Comment comprendre que sur une trentaine de « placements » on compte un seul « Kowri » dans une vaste chaine népotiste portant la marque déposée d’un administrateur censé se faire une haute idée de sa mission régalienne et qui a fini par confondre l’administration à la « Kabila » au sens classique du terme. Le président seul maitre à bord n’a pas manqué de recourir aux mêmes méthodes que nos chauffeurs rompus à dépasser le nombre de places réglementaires. Lui qui a nommé tellement dans la galerie tribale plus qu’il ne fallait au mépris du bon code de conduite moral et des limites de la bienséance où l’éthique et la responsabilité doivent inviter à la retenue et au respect de la diversité sociale dans un pays justement miné par des comportements dangereux générateurs de tensions. Etre à la tête d’une autorité de régulation des transports routiers, c’est être investi d’une mission hautement morale et professionnelle que la moindre fausse manœuvre peut faire éjecter du fauteuil surtout si la ceinture de sécurité n’est pas au point !