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Insécurité: la stratégie du triomphalisme

Le ministère de l’intérieur et de la décentralisation a multiplié ces derniers jours  les sorties sur la situation sécuritaire  notamment dans la capitale. De déclarations en déclarations le ministère  et les autres démembrements administratifs rassurent sur l’efficacité des opérations menées ces derniers temps pour démanteler les réseaux de criminalité qui sèment la terreur dans le pays. Les chiffres de la série noire ont considérablement baissé depuis 2020, constate  Mohamed Salem Ould Merzoug ministre de l’intérieur et de la décentralisation. En feignait  d’ignorer que combattre  l’insécurité  ne consiste pas  pas seulement   en une évaluation sommaire  des chiffres mais  par le  traçage la trajectoire   d’un phénomène favorisé  par la montée de la délinquance juvénile faute d’emplois,  d’égalité des chances et par  l’absence de  justice sociale et économique. On n’est pas en situation de guérilla urbaine entre des forces de sécurité qui combattent des bandes organisées visibles et résistantes  implantées dans des planques en possession de fusils d’assaut. On est  en face  de patrouilles nocturnes qui raflent des jeunes dans les rues à des heures tardives dont certains sont libérés le lendemain ; d’autres suspectés de malfrats sont placés en.garde à vue pour enquête. Il arrive d’engager des courses – poursuites avec des larcins dans des quartiers réputés abriter des petits voyous et autres pickpockets très présents de jour comme de nuit.  les marchés abondent de ces  groupes de « guinzeurs »  . Cette catégorie de la  pègre urbaine est gérée par la police à qui échoit ce rôle classique. C’est à la faveur de certains    crimes odieux et la colère populaire des riverains des quartiers populaires que l’intensification des opérations de traque des malfaiteurs a connu un regain sécuritaire de la part des autorités supérieures. Ce qui est en soi  est un bon signal. Mais faudrait il continuer à engager cette lutte avec ou sans recrudescence de la violence urbaine qui est  corrélée à des facteurs endogènes et exogènes qu’il faut bien cerner. La  violence urbaine a toujours existé dans les grandes villes du monde.  Sa courbe recule ou remonte  selon la situation économique ou sociale et non par le déploiement  du tout sécuritaire seulement. La stratégie du triomphalisme n’est pas le moyen le plus efficace pour venir à bout de   ce phénomène comme semble le croire les autorités . L’état doit actionner une fois de plus sur le levier social.  d’autant plus la puissance publique est inégale par rapport aux cibles qu’elle traque pour  crier à la victoire. Il faut moins de bruits et assez d’actes.

 

 


 

 

 


 

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