Retour en classe Avec quels sons de cloches?
Faut-il parler de l’école mauritanienne ou des écoles mauritaniennes si on met en évidence les fonctionnement à vitesses multiples dans les aires géographiques d’une carte scolaire alambiquée ? Partant d’un système fondé sur l’idée d’un enseignement structuré du moins par sa forme autour de l’unicité d’une machine éducative roulant à tombeau ouvert faute d’une réforme bien pensée , il est impérieux de se rendre encore et toujours à l’évidence que le refus de répondre aux nombreuses questions que se posent les vétérans de l’éducation et à tous ceux qui ont bâti ex nihilo sous la khaima, le hangar ou les cases avec l’encre et le buvoir ‘école mauritanienne est une aberration . Ces questions ont donné lieu à des réflexions de la part d’éminents enseignants qui ont étalé d’excellentes contributions pour reformer du moins sauver ce qui peut l’être d’un système momifié et fortement défendu par les chantres d’un enseignement au rabais responsable des dysfonctionnement de tous les secteurs vitaux du pays continuant à pondre des tarés qui occupent toute la pyramide administrative
Les contributions des pionniers de la vieille époque sont nombreuses dans les colonnes de journaux ou de livres dignes d’être pris en compte dans toute action de correction d’une copie décisionnelle. On ne le dira pas assez l’école ce sont des hommes et des outils de construction.
C’est l’alpha et l’oméga de toute action de réussite du programme éducatif au sens large du terme. Ces outils incarnent des formes physiques, mentales , concrètes , abstraites morales , sociales , virtuelles, réelles etc… Ce sont des hommes dans leurs différentes responsabilités qui constituent le dispositif opérationnel du système éducatif. La main de l’état en est le levier de commande solide pour piloter cette grosse machine sous l’œil bien veillant de ses techniciens. Autrement dit un système éducatif est une architecture dont la fiabilité est fonction de la solidité de ses matériaux mais aussi de son entretien permanent. Le temps fait toujours son œuvre mais les valeurs de l’école se perpétuent de générations en générations sans qu’une réforme ne vienne bouleverser les fondamentaux à savoir l’excellence et l’intelligence pédagogique.
Nos réformes qui sont succédanées sont toujours bâties sur les ruines de l’ancien édifice où la problématique des langues continue d’être abordé sous des angles obtus selon les positions. Alors qu’il y a des solutions en mesure de depassionner ces questions ( mal ) traitees’ par une réforme bâclée dans la plus grande improvisation. Les acteurs de cette parodie pernicieuse se pressent toujours à forcer la main comme si la peur de donner du temps à la réflexion motive leur projet d’imposer leur loi. Tout compte fait, les journées de concertation ont eu lieu selon un timing bien réglé à dessein d’alimenter des synthèses et orienter une loi. Mais pour quelle finalité?
Comme on pouvait s’y attendre la bombe des langues nationales mais surtout de la dégradation des.niveaux à cause du déficit langagier aussi bien en arabe qu’en français ramene le.débat inévitable sur la place que peuvent occuper toutes ces langues dans un système bien adapté aux besoins d’une école en.deroute..
Le complexe de vider l’ enseignement de sa charge idéologique au profit d’un système plus fréquentable scientifiquement à asséné un sévère coup à l’avenir de l’école pour tous où les chances de réussite sont égales.comme cela fut…
Loin d’être une moisissure, l’introduction des langues étrangères et l’intégration de toutes les langues nationales de manière pérenne relève d’une vision.lucide de cultiver des esprits universalistes . Cette option renforcerait notre système sans le devier de la vocation d’une école de progrès. De cette école émergerait une nouvelle génération orientée vers le développement . Le droit d’apprendre dans une langue de son choix est imprescriptible. Au contraire en voulant imposer un régime éducatif à tout prix constitue un déni de justice.
La nouvelle réforme risque tout simplement d’être un fourre-tout dont les prémices annoncent déjà une pomme de discorde pour une rentrée scolaire à plusieurs inconnues où l’état des établissements, les crises sociales , le statut quo politique, et tant d’autres facteurs viendront alourdir l’atmosphère d’un retour en classe aux mille sons de cloches …