Atttention au mauvais pain sur la planche !
Si on ne peut pas vivre sans manger, on se doit au moins de surveiller et contrôler obligatoirement notre gastronomie qui peut être aussi et surtout une cause directe de la destruction de notre vie. Dans une société de consommation où tout est devenu conditionné par l’appétit du gain, l’envie de tout mettre sous la dent commande nos désirs gastronomiques si bien qu’il devient difficile de contrôler dans quelles conditions nos pâtisseries, charcuteries, « boissonneries » et autres lieux de gourmandises fabriquent ce que nous mangeons et buvons. Notre coup de projecteur se focalise sur nos boulangeries devenues un véritable souci de santé publique.
Le développement des filières de boulangerie comme d’autres lieux d’alimentation au quotidien, s’est fait de manière anarchique au mépris des normes d’hygiène élémentaires de l’alimentaire, « foulées à la main » par nos « Khabaz » (signifiant boulanger en arabe) mais à prendre ici au sens péjoratif de sale travail. Le terme boulanger s’applique chez nous à tout endroit où on fabrique du pain. Des petites monticules argileuses tenant lieu de four artisanal aux rotatifs avec leurs apparats ultra-luxieux, la main du boulanger determine le produit final. Quelques boulangeries appelées pâtisseries comme pour se démarquer de la mêlée par les variétés de services qu’ils offrent se distinguent par la qualité et l’hygiène. L’autre catégorie malaxe la farine dans des moulins crasseux dans lesquels la farine , l’eau ,les mouches , les cafards et autres bestioles s’invitent à un concert qui promet d’être très chaud comme en témoignent les habits noirs des ouvriers aux.corps suant qui déversent leur transpiration dans la masse farineuse une fois bien frappée par des solides bras muscles et prendre la forme de baguette avant d’être expédiées dans l’enfer des chambres électriques
Ensuite vient la phase de livraison du produit fumant. Dans des conditions qui défient toutes les normes, le pain est disposé sur des chariots noirs qui collent aux baguettes ou jetés au sol. Dans ces conditions calamiteuses, le pauvre consommateur se contente d’acheter ses miches de pain sans se soucier des conséquences sanitaires dramatiques. Combien de fois on découvre des objets étrangers, étrangement collés à la mie du pain. Des fils de sacs de farine, des débris d’objets et bien d’autres choses bizarres qui se retrouvent comme une marque déposée de la boulangerie qui l’a produite.
Ces types d’endroits sont nombreux dans nos boulangeries dont les antichambres de fabrication du pain trahissent les façades
Les exceptions à cette règle sont presentes dans des pâtisseries de référence aux normes irréprochables, dans la chaîne de fabrication du produit très prisé par les mauritaniens. Mais l’emplacement de ces pâtisseries limite leur fréquentation à la majorité des porte-monnaie!
Les services de contrôle normes et qualité doivent faire des rotations régulières pour se rendre compte des dégâts que ces boulangeries de la mort pourront causer à l’endroit des consommateurs. Comme quoi il y a du mauvais pain sur la planche !