Le feuilleton Aziz fera-t-il jurisprudence?
L’aphorisme « nul n’est au-dessus de la loi » va-t-il désormais faire réfléchir nos dirigeants sur le caractère sacré des deniers publics pour que la déclaration du patrimoine devienne une tradition et la bonne moralité de tout candidat à la magistrature ou à n’importe quel poste electif ou tout simplement à une quelconque nomination, une condition d’éligibilité. Et avec le temps et le changement des mœurs politiques l’impunité n’encourage la culture de la prédation. La longue chaîne de succession des hommes de treillis a eu pour corollaire la légitimation des pratiques du pillage des biens publics devenu la voie royale de l’enrichissement rapide et illicite des élites politico-militaires et autres lobbies affairistes qui se partagent les marchés juteux au mépris de toutes les procédures. Combien d’années sont passées sans que le moindre jugement si fantaisiste soit-il vienne rappeler qu’en République islamique de Mauritanie il y a des institutions judiciaires habilitées à sévir contre les plus puissants,; que la justice n’est pas seulement faite contre les petits larcins de la rue . Mais bien à l’endroit des grosses pontes du système
Tout pouvoir qui passe fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Au sommet de sa dictature, Taya dans ses discours décousus menaçait ses barons de poursuites judiciaires au même moment il les encourageait à construire des villas de prestige dans leurs localités d’origine. Cette consigne à donné lieu à une utilisation abusive de l’argent public pour construire et équiper des immeubles cossus.
Son prédécesseur le colonel Hadalla qui s’est illustré par sa fougue contre la corruption à fait les frais de ses actions de gestion vertueuse de l’Etat.
A la fin. de la transition du CMJD chaque membre du régime a bénéficiéficie du partage de millions d’um sur l’argent du trésor public comme bonus de fin de règne
Le faiseur des rois aujourd’hui libre de ses mouvements , dans ses sorties grandiloquentes donnait des sueurs froides à des hommes d’affaires, anciens dignitaires et autres puissants magnats industriels du pays dans une vaste campagne de lutte contre la gabegie jusqu’à la fin de son règne. Quel système a égale le sien en termes de détournements et d’enrichissement éhonté. Lui sera médaillé par les limiers judiciaires dans le dossier de la décennie comme le plus grand prestidigitateur du pays. En attendant un procès hypothétique…
L’institution parlementaire ayant enquêté à travers une commission instituée pour la.circonstance sur les biens de l’ex-president Aziz ne doit pas s’arrêter là. Pourquoi ne pas sévir contre des scandales qui ont coûté à la Mauritanie des décennies de retard économique. Des crimes de sang et autres violations des droits de l’homme. Et que dire encore et encore.!
En Mauritanie les projets gérés comme des patrimoines familiales prolifèrent comme des champignons. Ceux qui les occupent placent toute la fratrie pour profiter des avantages indus. La création de sociétés autonomes d’intérêts public , d’agences à vocation d’atténuer les souffrances des couches vulnérables ou encore des institutions sociales aux dénominations multiples d’accompagnement des actions gouvernementales n’ont dans la pratique que l’air de structures – ecran à redondance institutionnelle pour capter des financements .
Les rapports de l’IGE n’ont cesse d’épingler des hauts responsables qui disposent de l’argent du contrribuable avec insolence se plaçant à la vitesse supérieure dans la galaxie de la grande bourgeoisie. La suite est connue. Avec comme Mention finale: « dossier classé sans suite »
Si certains présidents des pouvoirs antérieurs sont cités comme des exceptions dans la dilapidation des biens du peuple , d’autres se hissent au top des
plus riches d’Afrique. Mohamed Ould Abel Aziz en fait-il réellement partie?
A la justice de démontrer ses compétences dans le prochain procès du siècle tant attendu !