Decryptage de ces remaniements à loisir..
Les remaniement partiels ou radicaux se suivent et se confondent. Ils interviennent généralement dans des moments où les citoyens confrontés à des difficultés économiques et sociales attendent autre chose que les incessants aller – retour des mêmes hommes puisés dans les mêmes corbeilles tribalo-régionalistes , motivés par des dividendes politiques qui se distribuent au gré des influences et contre- influences. Les pratiques héritées des régimes antérieurs sont érigées en règles de gouvernance politique dans un pays otage des cercles tribalo-nepotistes où l’opportunisme et la gabegie gangrènenent le tissu social et l’appareil-Etat
Avec ces remaniements, aucun projet digne de ce nom n’arrive à terme faute des compétences technocratiques mais aussi à cause de l’instabilité dans la chaîne gouvernementale. Comme si le rôle du Président se limite à opérer des sempiternels dosages politiques qui n’apportent que des ruptures dans la continuité des lettres de mission de façade. Un changement n’a de sens que si les hommes promus ont les mains libres pour conduire la machine administrative . Au contraire, tout vient d’en haut au dessus de l’autorité d’un ministre ou d’un administrateur institutionnel. A quoi sert Le portefeuille ministériel si les décisions viennent d’officine politico- affairistes qui n’agissent que par rapport à leurs intérêts égoïstes et bassement mercantiles. Très souvent le refus d’un ministre de céder à la volonté d’un cercle familial proche du palais ou d’un puissant galonné auréolé de branches d’olives, est une imposture qui se paye casch pour le pauvre ministre !
Rarement on sanctionné un haut fonctionnaire pour une affaire de mauvaise gestion sauf si ce dernier n’a pas un soutien au dos. Il est courant de voir dans les consultations qui précédent un remaniement les scènes les plus aberrantes d’une légèreté inique. Un tel qui avait reçu les bénédictions d’être nommé se retrouve avec son poisson d’avril( au moins si on y était) au profit d’un autre plus venard. Le chef du gouvernement se retrouve avec plusieurs brouillons avant de boucler fatdiquement la liste définitive qui alimentera le fameux décret présidentiel qui va tomber.
L’opinion publique sera comme d’habitude occupée pendant quelques jours à rabâcher toutes sortes de commentaires le temps d’oublier un quotidien douloureux où l’eau, la chaleur , les moustiques et la misère sont le lot des pauvres banlieusards pendant que l’autre Mauritanie respire la fraîcheur de l’air conditionné dans des villas et voitures cossues.
Ainsi va la Mauritanie…