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Transport terrestre : le défi de promouvoir une nouvelle dynamique

Le transport compte parmi les secteurs porteurs en Mauritanie où la croissance repose à 80%, depuis 1998, sur le dynamisme des services : transport, télécommunications, commerce et BTP. Pour cette importance, le premier défi que rencontre la Fédération nationale des transports, affiliée à l’Union nationale du patronat de Mauritanie (UNPM) est de savoir gérer un secteur en pleine mutation.

 

La Fédération Nationale des Transports (FNT) joue ainsi un rôle central dans la régulation du secteur des transports dans ces différentes composantes : terrestre, maritime, aérienne et fluviale. Elle développe un ensemble d’actions visant à promouvoir le secteur comme l’un des principaux leviers du développement économique du pays, compte tenu de la grande importance qu’il a dans le programme du gouvernement mauritanien et son impact sur la vie des citoyens.

Par son impact sur le climat général des investissements nationaux et sa connexion à tous les secteurs productifs, le secteur du transport apporte une contribution non négligeable au développement économique du pays et à la prospérité d’une frange importante de la population active, notamment celle du secteur informel.

Afin d’améliorer les performances de ce secteur vital la FNT tente depuis l’installation de ses nouvelles structures, de répondre aux aspirations de populations aspirant à un service de meilleure qualité, notamment dans le transport urbain.

Ces actions dont se charge la FNT et qui concernent principalement le sous-secteur « transport terrestre » sont, pour l’essentiel, la participation à l’élaboration des réformes et les mesures pour une meilleure sécurité des routes.

C’est un volet organisationnel important ayant abouti aux différentes réformes du Code des transports, depuis la promulgation du Code du travail n°167-1990 au code de la route en passant par la réforme de la loi sur les transports de 2005. Ainsi, la FNT a toujours tenu à jouer son rôle dans le renforcement de l’arsenal juridico-organisationnel qui permet à ses adhérents d’exercer leurs activités dans les meilleures conditions possibles et aux citoyens de bénéficier d’un service de qualité. C’est probablement un tel engagement qui a favorisé, au cours de ces dernières années, l’arrivée d’investisseurs nationaux importants pour voir apparaître des sociétés de transports exploitant des flottes de minibus très appréciés par les voyageurs, notamment ceux qui effectuent de longs trajets (Nouakchott-Néma, sur la Route de l’Espoir, Nouakchott-Nouadhibou, Nouakchott-Zouerate, etc.).

Malgré la vétusté d’une bonne partie du parc automobile nationale roulant, notamment les véhicules de transport assurant la liaison interurbaine (entre capitales de wilayas, moughataa et zones rurales), le transport terrestre assure convenablement la circulation des personnes et des marchandises et participe au circuit économique dans les zones de production.

La FNT travaille inlassablement, avec l’Autorité de Régulation des transports terrestres et les autorités administratives compétentes pour organiser et moderniser le transport urbain dans la capitale à travers plusieurs actions de nature à changer, en bien, l’aspect urbain de la capitale. Il s’agit, notamment de la construction envisagée, suivant des normes urbanistiques modernes, de quatre grandes gares urbaines à toutes les entrées de la capitale. Comme point de repère à ce projet qui devrait permettre de mieux contrôler et de sécuriser les opérations de transport entre les villes et faciliter l’accès à ses services, seules la gare de Rosso a été construite jusqu’à présent, en plus de la  grande gare sur la route d’Akjoujt, parce que les réformes mises en œuvre ont connu des adaptations avec priorisation de certains axes stratégiques sur d’autres.

Le souci d’organisation du secteur du transport urbain à Nouakchott a conduit la FNT à soumettre plusieurs requêtes au ministère de l’Equipement et des Transports afin d’améliorer la qualité du service. Il s’agit, entre autres, de l’obligation de peindre les taxis pour les distinguer des autres véhicules et de distinguer les cartes grises en fonction du type de véhicule mis en circulation (personnel ou transport). Ces mesures, aussi simples soient-elles, permettent cependant une meilleure circulation de l’information entre les usagers et les transporteurs. Elles permettent aussi de mettre un terme à l’anarchie ambiante qui caractérise le transport urbain quand tout propriétaire de voitures se croit autorisé à exercer le métier de taximan à ses heures perdues, parce que l’offre est moyenne par rapport à une demande assez importante en fonction des périodes: demande plus importante durant les vacances d’été.

L’Autorité de Régulation, qui est un précieux partenaire de la FNT et de ses adhérents, se donne pour  objectifs principaux de défendre les intérêts des transporteurs mais également de les sensibiliser sur la nécessité d’assurer un bon service, ce qui est aussi dans l’intérêt des citoyens eux-mêmes, assure le Secrétaire général de la Fédération nationale des transports.

 

La libéralisation du secteur met fin au monopole de la FNT

 

Si la disparition du « monopole » qu’avait la FNT, durant des décennies, sur le secteur du transport relève d’une volonté de démocratisation et de libéralisation qui a comme avantage d’instaurer une concurrence entre transporteurs, il faut reconnaître aussi que cette décision a fait perdre au secteur un aspect important, à savoir celui de son organisation et de son contrôle par une entité unique facilitant la  prise de décision pour une meilleure gestion.

Aujourd’hui, face à la multiplicité des fédérations et des sociétés de transport agissant à leur guise dans un secteur informel, les obstacles qui entravent le développement harmonieux dans ce domaine sont nombreux.

Malgré cela, la Fédération continue à jouer son rôle de veille et de rassembleur pour la promotion de ce secteur dans le cadre de ce qu’offre la loi et de ce qui se présente comme la meilleure garantie des intérêts des transporteurs, qu’ils soient affiliés à la FNT ou non.

Le développement des infrastructures de transports est essentiel pour celui d’un pays aussi vaste que la Mauritanie mais également pour ses connexions régionales et internationales. Dans ses composantes (terrestre, maritime, ferroviaire et aérienne), le transport implique des choix stratégiques qui nécessitent d’importantes ressources à investir non seulement dans les infrastructures mais aussi dans les moyens qui assurent la mobilité (véhicules de transport des personnes et des biens dans des conditions de relative accessibilité pour des populations à faible revenu, flottes aérienne et maritime, trains).

Le transport est d’abord une affaire d’organisation et de stratégie et l’anarchie ambiante dans plusieurs pays africains, dont le nôtre, montre que les fédérations (ou regroupement) qui en assurent le fonctionnement comme service public, et plus largement privé, ne doivent pas échapper, au nom du libéralisme, au pouvoir régulateur de l’Etat.

Ces différentes donnes font du secteur du transport, notamment terrestre, l’affaire de tous (Etat, FNT, opérateurs) pour tendre, autant que possible vers, les normes de qualité internationalement reconnues.

Garante des intérêts des transporteurs tout en veillant également à la qualité du service offert aux voyageurs, la FNT se concerte, régulièrement, avec les autorités pour développer un secteur dont le principal problème a pour nom « l’anarchie ».

 

Sneiba Mohamed

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