Mauritanie: l’armée rappelle les conditions d’orpaillage à la frontière avec l’Algérie

L’armée mauritanienne tient à rappeler les conditions d’exercice des activités d’orpaillage aux confins de la frontière avec l’Algérie. Cette zone est déclarée « Zone militaire » et est donc en principe interdite aux civils non munis d’autorisations.

Suite à un accord quadripartite entre le ministère du Pétrole, de l’énergie et des mines, les orpailleurs, les autorités locales et les forces de sécurité, l’Etat-major général des armées de Mauritanie rappelle, à travers un communiqué publié hier soir, vendredi 28 décembre 2018, les conditions d’exercice de l’activité d’orpaillage «dans une zone militaire sensible» dont le non-respect «expose les auteurs à un véritable danger, en plus des sanctions prévues par la loi».

Il faut souligner que cette zone de prospection de l’or est située à l’extrême nord/est de la Mauritanie, dans la région de Zouerate, près de la frontière avec l’Algérie.

Le document de l’armée rappelle que pour un exercice régulier de l’activité d’orpaillage, la nécessité de déterminer le périmètre de prospection à l’intérieur de la zone militaire fermée, précisément la zone appelée Guelb N’Dour. Elle définit ainsi un seul passage balisé pour parvenir à cette zone et en repartir vers la ville de Zouerate.

Par ailleurs, les orpailleurs autorisés devront toujours se munir d’un permis de conduire portant sur l’usage d’un véhicules tout-terrain de taille moyenne.

En outre, les orpailleurs sont tenus d’acheminer tous les véhicules à Zouerate et ne laisser sur place que 12 voitures dont 2 ambulances pour les besoins de dégagement et autres prestations nécessaires dans la zone de prospection.

Quant aux camions, leur utilisation est réservée exclusivement pour les besoins de livraison de fournitures ou de transport des individus vers Zouerate et pour le transport de la production vers la même ville.

Cette mise au point de l’armée intervient suite à des tentatives de contournement de la réglementation de la part des orpailleurs, notamment «la demande d’introduction de véhicules dans la zone militaire fermée, qui comporte des risques à la fois pour les unités en charge de la sécurité et de l’ordre et des orpailleurs», s’en est-on expliqué, de source anonyme.

A ce titre, le communiqué de l’armée mauritanienne rappelle que «les instructions et dispositions sécuritaires relatives à la zone militaire demeurent en vigueur» car il est tout à fait possible que des trafiquants et des hors-la-loi exploitent la ressemblance entre leurs véhicules et ceux des orpailleurs pour entreprendre des activités criminelles

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