Réparations progressives des « coups de tête » de l’ancien président
En dehors de la guerre qui oppose l’ancien président au nouveau, bien de décisions judicaires ou politiques jugées impertinentes voire incongrues ne présentent aucun intérêt pour la gouvernance de Mohamed Ould Ghazouani pour être préservées. De telles verrous qui n’ont plus leur raison d’être sont en train de sauter un à un par des contre-décisions du nouvel homme fort du pays qui les élimine par instructions discrétionnaires, soit par ordonnance et autre actions ayant valeur juridique. L’annulation de certaines mesures d’interdiction frappant aveuglement certains établissements ou organisations non gouvernementales par l’ex président l’ont été sous la bénédiction des nouvelles autorités qui semblent disposées à calmer la situation de tension politique de fin de règne de l’ancien régime et du coup montrer le côté infondé de telles décisions qui enfreignent la loi et les libertés d’associations caritatives. Auparavant les poursuites judiciaires engagées contre des opposants et hommes d’affaires en exil ont été levées pour ouvrir les portes du retour au pays. Aziz usait sans modération de ses pouvoirs de chef pour annuler ou imposer telle ou telle chose sans souci des préjudices que cela causerait. Il a ordonné l’arrêt de chantiers, le déplacement de tel « Mahaal » d’un homme d’affaire, des redressements fiscaux imposés à des banques pendant qu’il créait les siennes sous couvert de ses proches, fermait des usines en faisant prospérer les propres affaires etc… Des sociétés ont mis la clé sous le palliassions par la pression de ses nouveaux hommes d’affaires qu’il créa de toute pièce.
L’interdiction d’importer les voitures venant d’Europe de plus de dix ans et qui ne le sont pas dans les pays de fabrication visait à couper les sources de revenus de jeunes businessmans diplômés sans job préférant ces activités qu’à mourir en mer. Par cette mesure contraignante il a favorisé toutes sortes de trafics de voitures qui entrent aux quatre frontières du pays avec la complicité de réseaux mafieux bien connus et auxquels personne n’ose s’attaquer. Combien de conteneurs débarquant nuitamment passent par le port vers des destinations discrètes de la capitale ? Les restrictions du flux des « arrivages » par l’augmentation des tarifs de dédouanement ainsi que le blocage à la frontière des milliers de voitures venant d’Europe ont baissé les recettes douanières qui généraient des millions d’um par jour au trésor public. Tous les circuits commerciaux ont souffert des coups de tête de l’ancien président qui avait l’œil olympien sur tout ce qui bouge. En faisant tomber un à un ces verrous imposés par la volonté d’un homme au four et au moulin la vie économique et sociale ne pourrait que reprendre son souffle. Après 11 ans de crise de liquidité dans tous les secteurs formels et informels