Société

Les pèlerins mauritaniens ne feront pas leurs valises  pour la Mecque

 

Le couperet est tombé : les autorités des lieux saints ont décidé  que le pèlerinage à  la Mecque pour la saison 2021 soit circonscrit aux seuls résidents. En Mauritanie la nouvelle a causé des sueurs froides chez nombre de candidats au Hajj qui scrutaient de loin  l’horizon  de la Quibla. Combien de temps encore en faudrait –il pour fouler le sol des lieux saints de l’islam. La pandémie a fait sa loi en fermant les portes d’accès à plus de deux millions de musulmans de part le monde.il faut prendre son mal en patience et espérer qu’avec le vaccin anti-covid  les prières soient exaucées pour la fin de ce long calvaire.

Cette année pas plus de 60 000 pèlerins seront admis à la Mecque, contre plus de 2 millions en temps normal. Comme en 2020, les autorités saoudiennes sont contraintes de limiter les allées et venues autour de la Kaaba. Et pour y accéder, il faudra montrer patte blanche. Les conditions sont  strictes et il faut les remplir pour obtenir son quitus. Entre autres il faut  être citoyen ou résident saoudien, avoir entre 18 et 65 ans, s’être fait vacciner contre le coronavirus, ne pas souffrir de maladies chroniques. Les restrictions ne sont pas aussi sévères que l’an dernier – seul un millier de personnes avait pu faire le pèlerinage en 2020 – mais pour la deuxième année consécutive, les pèlerins étrangers qui n’habitent pas en Arabie saoudite ne sont pas admis. C’est du jamais-vu à l’ère moderne et cela pèse lourdement sur les finances saoudiennes.

En Mauritanie c’est le désarroi pour des milliers de candidats qui espéraient rattraper la saison 2020 qui avait été annulée pour cause de la pandémie covid-19.  Cette situation  qui frappe les candidats au pèlerinage du  monde entier  est particulièrement ressentie avec beaucoup de peine en Mauritanie.  A période exceptionnelle mesure exceptionnelle se sont résolus  à accepter les mauritaniens qui en temps normal se bousculaient devant  les agences de voyage. L’esplanade de la grande mosquée Qatarie de Nouakchott qui à l’approche des formalités de voyage refusait du monde ne  présente aucun signe de présence humaine  pour rappeler le grand événement annuel.

Les agences de voyage trinquent

Pour la seconde année depuis le début de la pandémie de Covid-19,  les agences  de voyage  ne pourront pas organiser de Hadj. Un véritable manque à gagner pour beaucoup, qui risquent tout simplement de mettre la clef sous le paillasson. En Mauritanie ce secteur était devenu une véritable industrie qui rapportait gros aux tenants de ces agences de Hajj et Omra.

Encore une année de galère et d’incertitude  pour ces nombreux points  d’enregistrement dont les détenteurs  vont devoir se tourner les pouces  sans savoir où donner de la tête tant les chiffres des  pertes sèches sont effarants . De nombreux employés de ces boites comme leurs représentants  agrées en Arabie en terre sainte tomberont dans la galère. Côté officiel aucune réaction ne s’est fait entendre par les autorités mauritaniennes qui gardent toujours un silence tout comme les agences de voyage contraintes de digérer leur déception. Et pour les nombreux candidats qui espéraient faire la ronde autour de la Qaaba , c’est tout simplement un rêve brisé .

Au fil des siècles, plusieurs épidémies ont éclaté à la Mecque en raison de l’afflux de population, notamment au 19e siècle où le choléra avait fait plus de 35 000 victimes.

 

Hawa Dem

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