Sortir le pouvoir de Ghazouani de ses atermoiements !
C’est la grande désillusion que le pouvoir de Mohammed Ould Ghazouani a fait naître chez les mauritaniens. Le peuple n’en peut plus de se laisser duper par des promesses qui ne nourrissent pas des ventres flétris. C’est que l’attente a trop duré pour espérer un changement qui ne pointe pas à l’horizon. Les indicateurs d’une nouvelle gouvernance laborieuse et pragmatique ne sont pas détectables même sous les radars du programme trop ambitieux du dauphin “Azizien” qui ne semble pas trouver les expertises qualifiées pour sa bonne mise en œuvre. Depuis deux ans le pays tourne en rond et le bateau du nouveau capitaine continue à tanguer dans la haute mer d’incertitudes. Beaucoup se demandent si le président Ghazouani est suffisamment imprégné de la situation de léthargie qui tétanise les institutions gouvernementales, surtout le malaise profond et généralisé qui couve sur tout le pays. Et si cet état de fait ne lui échappe pas, le chef de l’Etat a-t-il toutes les coudées franches pour agir rapidement et remettre le gouvernement en ordre de bataille. Un remaniement à lui seul n’est pas la recette miracle. Une chose est sûre : Ghazouani a bien l’ambition de réussir là où son prédécesseur a failli dix ans durant. Il sait que Mohlamed Ould Abdel Aziz lui a légué un héritage très lourd qui impactera encore l’économie du pays. Aziz a grugé l’Etat. Qu’à cela ne tienne, les comptes du trésor public ne sont pas au rouge pour craindre le pire. Plutôt que de continuer à se lamenter sur la décennie passée et détourner les mauritaniens de leurs problèmes, le centre de gravité doit se situer dans le social plus que le politique. Il est impératif de séparer l’interminable feuilleton Aziz/Ghazouani des vrais problèmes du pays tout en liquidant judiciairement ce dossier. Au lieu de continuer à observer les simagrées d’un dinosaure du pillage des deniers publics et qui persiste imperturbablement dans la logique de la délation.
Dans la gestion des affaires d’un pays, chaque minute a son pesant d’or pour l’économie. Aucun modèle de développement ne fonctionne par improvisation et par un jeu de tâtonnement. Il est temps de mettre un terme à cette longue supercherie politique à laquelle la Mauritanie est livrée depuis de longues années pour refonder le pays sur des nouvelles bases plus sécurisantes pour son avenir. Sinon tout nouveau venu continuera sur les mêmes errements responsables de toutes les dérives que connait la Mauritanie et dont il sera difficile de sortir tant le mal est fait. A lui seul Ghazouani n’a pas le pouvoir panoramique de tout connaitre et maitriser d’amont en aval. Il a besoin d’un dispositif technique de haut niveau bien rôdé, affranchi de toutes les mesquineries politiques pour éclairer son magister. Sinon son pouvoir sera en proie à une chienlit intenable. Il faut du coup changer de paradigme dans la conduite des affaires avec des mécanismes de contrôle plus stricts de l’action gouvernementale par des professionnels des missions difficiles qui travaillent directement avec le président. Ces envoyés « spéciaux » de l’ombre effectueront des descentes inopinées dans les tutelles administratives et leurs démembrements et de l’autre, écouter l’opinion des citoyens pour établir des expertises indépendantes. Plus les hommes sentent qu’ils sont suivis, mieux l’attention sera prêtée au travail confié et moins les mensonges seront une règle pour cacher la réalité. C’est l’un des outils de contrôle et de veille pour réguler l’action publique. À expérimenter , Monsieur le Président…
CTD