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Code de la nationalité mauritanienne : du simple au double

La Mauritanie décide de rendre légale la possession de la double naonalité. Mais telle que dénie cee règle restreint fortement les privilèges qui sont liés à cee opportunité de
cumuler deux états civils. L’extrait suivant du texte de ce projet de loi adopté en conseils
des ministres du 16 juin 2021 en dit long sur son énoncé très général et dont les détails
fourniront plus de précisions à l’adopon de son décret d’applicaon : « Le Conseil a
examiné et adopté un projet de loi modiant et abrogeant certaines disposions de la loi
n°61-112 du 12 juin 1961, modiée portant code de la naonalité.
Le présent projet de loi vise à modier l’arcle 30 (nouveau) pour prévoir des cas précis de
perte de la naonalité, ainsi que l’arcle 31 (nouveau) pour consacrer, désormais, la
conservaon de la naonalité mauritanienne de manière systémaque, tout en prenant en
compte certains cas d’incompabilité dont la liste pourrait être complétée par un décret. » Il
est clair que c’est le décret d’applicaon qui précisera les contours de cee nouvelle loi en
vertu de laquelle on peut être mauritanien détenteur d’une double naonalité sans perdre
de vue qu’à certaines condions on peut en être dépossédé. En aendant d’en savoir
davantage le Ministre mauritanien de la jusce Mohamed Mahmoud Ould Cheikh
Abdoullah Ould Boya, a livré quelques commentaires sur cee modicaon du Code de la naonalité, lors du point de presse au sorr du conseil des ministres. L’informaon de taille
étant que les détenteurs de la double naonalité ne pourront pas briguer le poste de président de la République, devenir membre du gouvernement ou occuper une foncon élecve (député, conseiller régional ou conseiller municipal… ». De quoi déjà faire baisser l’enthousiasme des mauritaniens de la diaspora qui se voient privés du droit de briguer desmandats élecfs ou de nominaons à un poste ministériel. Ce qui semble contredire la déclaraon du même ministre qui avait indiqué que «le pays va mieux bénécier des
compétences de sa diaspora ». si auparavant le mauritanien perdait automaquement sa
naonalité d’origine en cas d’obtenon d’une seconde naonalité sans autorisaon
préalable du chef de l’Etat mauritanien, rappelle Chine nouvelle, cee nouvelle modicaon du code de la naonalité n’accorde que des avantages très limités à un détenteur de la double naonalité qui semble d’ailleurs jouir plus de privilèges avec la naonalité du pays
d’adopon plus que son pays d’origine. Ce sont là des impairs qui doivent être corrigés par le
gouvernement pour ne pas atrophier la « mauritanité » d’une pare des naonaux résidents à l’étranger. Et que nalement cet accès à une double naonalité devient une simple carte de séjour dans son propre pays.
Du simple au double
Le simple fait d’obtenir la naonalité pour certains mauritaniens nés et résidents en
Mauritanie est un casse-tête face aux tracasseries administraves auxquelles connue à endurer depuis de longues années notamment avec les actes d’état civil biométriques.
Nombreux sont ceux qui font le pied de grue pour tenter de disposer de ce droit inaliénable
en vain ! La priorité était d’assouplir les condions d’accès à l’état civil pour ce monde qui sou>re sous le soleil devant les bureaux d’enregistrement avant de se lancer dans une aventure qui a tout l’air d’une opéraon de diversion qui se révèle un cadeau empoisonné. L’unique naonalité mauritanienne doit être la chose la mieux partagée par tous les mauritaniens sans discriminaon.
Autant corriger cee anomalie pour que la nouvelle loi trouve les bonnes raisons d’être comprise par les mauritaniens notamment les vicmes de l’exclusion dans l’obtenon de la naonalité dans leur propre pays.
Un sentiment de goût amer
La double naonalité qui vient d’être annoncée aux mauritaniens a laissé un goût bien amer
à ceux qui pensaient enn être rétablis dans leurs droits. C’est bien plus un senment de
frustraon que de détenir la naonalité de son pays d’origine de moindre valeur que le pays
étranger qui n’impose aucune restricon à des citoyens venus en exil et que les procédures
du pays d’accueil ont facilité la naturalisaon. Si un mauritanien devenu français en vertu
de la loi française dispose des mêmes droits qu’un président français et qu’en Mauritanie il
ne bénécie pas des mêmes droits égaux il y a lieu de se demander si être mauritanien
développe le senment de erté naonale !
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