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Nouadhibou : Renforcer  les capacités des acteurs de la presse locale

 

Le Réseau des journalistes  de  prévention  à la radicalisation  et  la préservation des libertés d’expression (RJPRL) a organisé le  lundi  09 août  2021 un Atelier de   renforcement des capacités des Acteurs des médias dans  la capitale économique sur le thème :  «  Les nouvelles technologies de l’information et de  communication (NTIC) : Entre liberté  d’expression  et respect des  normes éthiques  et déontologiques. » 

Le choix du thème  se  justifie à plus d’un titre. D’une part,  par la nécessité de doter les journalistes d’outils appropriés pour améliorer leurs compétences  dans le  traitement de l’information  grâce à une démarche rigoureuse tenant compte des normes professionnelles en la matière. D’autre part, il s’agit de sensibiliser les acteurs des médias sur l’impératif du  respect  des règles de l’éthique et de la déontologie tout en préservant les libertés d’expression et le droit d’informer tels que garanties par la loi .  Le journaliste est donc partagé entre la liberté d’écrire,  et l’exigence de se conformer aux normes. Trois modules ont été développés durant cet atelier : Le module 1  a porté sur « la liberté d’expression : devoir et responsabilités  des journalistes », le deuxième a traité des « NTIC : enjeux et défis » , et le troisième module a abordé la  problématique de la liberté de la presse en Mauritanie et ses perspectives  . Les débats se sont déroulés dans une ambiance interactive sous la supervision de Cheikh Tidiane Dia présentateur principal  des modules  avec la coordination de trois rapporteurs de la presse locale de Nouadhibou  et d’un  facilitateur bilingue, Moussa Faly sarr , journaliste de  Radio Mauritanie.  Les acteurs des médias ont planché sur un sujet au cœur de l’actualité et qui engage la responsabilité du  journaliste  partagé entre le souci de livrer une information de qualité et son accord  avec  sa conscience professionnelle.  Si le droit à l’information est consacré par la déclaration universelle des droits de l’homme , le respect des libertés est tout aussi énoncé par les textes régissant les codes juridiques. Le journaliste doit naviguer entre les différentes plages en  gardant les pieds  aux frontières si ténues  entre  « information, liberté,  devoir. »    En effet si la sacralité des faits garantit la diffusion d’une information crédible et vérifiable ,celle-ci doit être soutenue par un traitement rigoureux au profit du public qui en est le destinataire.  Il est alors  du devoir du journaliste de procéder à une collecte des bonnes informations fondées sur des sources fiables avant de les publier sur un support quelconque. Malheureusement l’esprit de facilité pousse souvent le journaliste mal outillé à verser dans la banalité,  au mépris des règles élémentaires  du métier.  Ces insuffisances sont en partie causées par le  déficit de formation continue, l’autosatisfaction et la prétention  de tout  connaitre qui limitent  tout effort  d’apprentissage ;   Des  défauts parmi tant d’autres , qui  affectent les  acteurs des médias.  A cela s’ajoute  le  développement anarchique des médias virtuels qui  ont  pollué l’espace de l’information fortement   investi  par des  fake-news  responsables des  dérives  à outrance. Autant de virus qui  favorisent toutes sortes  de  lynchages   via la toile.  Il est difficile dans ces conditions de réguler  les réseaux sociaux principaux vecteurs de la désinformation  et de  la violence verbale. D’où l’intérêt de revenir aux fondamentaux de la presse pour  moraliser  l’espace des libertés et encadrer les journalistes dans l’exercice de leur métier en toute responsabilité  tout en préservant la liberté d’expression. Les NTiC ont transformé profondément l’univers  de l’information et de la communication. Il revient aux médias et aux pourvoyeurs de l’information d’en faire le meilleur usage pour améliorer leurs pratiques au quotidien au lieu de se laisser influencer par leur côté pervers. Mais la presse a ses codes et référentiels professionnels à travers lesquels  les journalistes doivent s’identifier pour protéger les valeurs sacrées du métier  dont  ils en les dépositaires. Sinon ils auraient failli à leur rôle.

Au cours des discussions les journalistes ont été mis à jour par rapport aux  textes régissant les  libertés générales et  en  particulier la liberté  de la presse en Mauritanie  ainsi que l’obligation pour  tout  acteur médiatique   d’en prendre connaissance au risque de naviguer à vue sans bouée de sauvetage. Les cas ne manquent pas pour tenter de minimiser les effets. Et le meilleur moyen est le renforcement des  capacités des acteurs du métier dont cet Atelier en est une contribution.

 

 

Les participants à cet atelier ont engagé des débats de haut niveau sur l’ensemble des questions liées à l’exercice du métier noble du journaliste. Des propositions ont été faites ainsi que des  recommandations  sur la nécessité de  consacrer  une  attention particulière  à l’évolution  d’un secteur vital pour la démocratie et les libertés. Car sans une presse  forte pas d’éveil des consciences.

Il faut souligner que  la  tenue de cet atelier à l’hôtel  Valencia  dans le contexte de la pandémie n’a pas dérogé aux consignes essentielles  du   respect des  gestes barrières.

 

 

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