Un rapport de la cour des comptes épingle le Ministère de l’Environnement
Dans son dernier rapport couvrant les années 2019, 2020 et 2021, la Cour des comptes a révélé de graves irrégularités relatives aux dépenses effectuées par le ministère de l’Environnement. Ces irrégularités, qualifiées de substantielles par la Cour, concernent notamment l’absence d’un système de gestion et de suivi des stocks, les faibles performances du service de comptabilité et des équipements, ainsi que l’absence de suivi technique des travaux.
Le rapport souligne également le non-respect des conditions de livraison et de vérification de l’exécution des contrats de services consultatifs, ainsi que l’absence d’une séparation adéquate des tâches contradictoires. De plus, le ministère a eu recours de manière excessive à la livraison et à l’approbation unilatérale par le directeur de l’administration financière pour la plupart des contrats de travaux, de fournitures et de services intellectuels, sans faire appel à des comités de livraison ou d’approbation des départements compétents. Enfin, le règlement intérieur du comité d’achats n’a pas été approuvé en dessous du seuil de passation des marchés.
Une exécution défaillante
Les rapports de la Cour des comptes ont également révélé que le ministère avait dépensé des sommes considérables pour des projets qui n’ont pas été réalisés, notamment dans le domaine de la réduction de l’abattage des arbres et de la garantie de leur réhabilitation et de la gestion des espaces forestiers. Ces projets, d’un budget de 350 millions d’ouguiyas, visaient à mettre en œuvre des mesures visant à réduire la déforestation et à assurer une gestion durable des zones forestières, ainsi que des activités spécifiques dans les établissements scolaires et les espaces publics, pour lesquels environ 20 millions d’ouguiyas ont été dépensés en 2021.
Cependant, le rapport met en évidence le fait que ces activités n’ont pas atteint les résultats escomptés. En effet, toutes les pépinières mises en place sur 40 sites ont été endommagées en raison d’un mauvais calendrier de plantation et de la mauvaise qualité des sacs reçus. De plus, les montants promis aux groupes de population impliqués dans ces pépinières n’ont pas été versés, ce qui a conduit à la détérioration des arbustes et les a rendus inaptes à être transplantés. Les responsables de ces pépinières réclament aujourd’hui un montant estimé à 1 440 000 ouguiyas pour une période de 6 mois.
Le rapport souligne également l’absence de tout contrat écrit avec les responsables des pépinières, ainsi que le stockage persistant de la plupart des équipements et des installations acquis pour les activités de reboisement et d’amélioration des capacités dans les entrepôts du ministère.