Rencontres consultatives préliminaire au dialogue politique Les rideaux sont tombés, cap vers un dialogue prévu le 10 octobre

Les rencontres consultatives préliminaires au dialogue national inclusif tenus du 7 au 13 septembre au Centre International des Conférences de Nouakchott ont eu le mérite de regrouper des pans larges des leaders de partis politiques, des élites du secteur économique des segments sociaux, syndicalistes, représentants de la société civile et personnalités indépendantes. Il s’est agi donc de regrouper autour d’une même table, l’ensemble du spectre politique mauritanien dans l’espoir de poser les bases d’un nouvel avenir pour la Mauritanie. Comme défini par le Premier ministre dans son mot d’ouverture des travaux, le 7 septembre passé , cette ambition et ce défi de sortir la Mauritanie de l’œil du cyclone et de bâtir de nouvelles relations consensuelles entre l’ensemble des acteurs politiques économiques et sociaux du pays, se sont exprimés tout au long des travaux en ateliers . L’atmosphère étant ainsi aux retrouvailles, ils étaient très nombreux les observateurs qui sont persuadés que malgré l’absence du FNDU, il est bien possible de voir ces rencontres aboutir à un dialogue inclusif, malgré l’abstention du FNDU et les hésitations des formations du CUPAD.
Lancés depuis le 07 septembre 2015 au palais international des Congrès de Nouakchott dans une atmosphère grouillante, les rencontres consultatives préliminaires au dialogue politique inclusif ont connu pendant une semaine d’intenses discussions en ateliers autour d’un cadre de concertation au cours duquel acteurs politiques, société civile et syndicats auront échangé sur les grandes questions qui engagent le destin du pays et qui scellent l’avenir démocratique de la Mauritanie. L’occasion a été mise à profit pour apaiser les esprits et lancer un appel en direction de tous les acteurs n’ayant pas assisté à ce rendez- vous, notamment le FNDU dont l’absence a été déplorée tout au long de ces assises préliminaires par les participants. D’autant plus que « ce malentendu pouvait être transcendé par des discussions de nature à rapprocher les positions », a laissé entendre une personnalité indépendante
Durant les débats, les interventions n’ont pas cessé d’insister sur la nécessité pour toutes la classe politique de s’asseoir ensemble autour de la table des concertations en vue de tenter de rapprocher les points de vue et d’engager un dialogue franc et constructif. La démarche a consisté à mener des discussions générales assez nourries dans des ateliers thématiques encadrés par des modérateurs. Ainsi à l’issue de plusieurs journées passées au palais des congrès un éventail élargi de propositions ont été formulées en prélude à l’élaboration d’une feuille de route qui servira de rampe de lancement du dialogue politique prévu selon certaines sources le 10 octobre prochain.
Dans le hall du palais de congrès, les couloirs, les salles de restaurations ce sont des mouvements de foules qui se croisent, se parlent et affichent un regard positif sur le déroulement des préliminaires du futur dialogue politique national inclusif. L’impression générale qui se dégage dans les différents ateliers est qu’il ne s’agit pas de recettes prêtes à être acceptées livrées aux participants comme une ponction magique mais d’échanges libres et souveraines qui tiennent en compte les points de vue des uns et des autres. Les équipes de synthèse procéderont une fois les thématiques arrivées à leurs termes de discussion à une mise en forme concise de l’ensemble des idées en vue d’une meilleure restitution du contenu de ces journées qui serviront de balise au dialogue proprement dit. Les différents acteurs politiques représentés à cette occasion mesurent les inconvénients d’un dialogue où il y a des absents. Mais d’autres pensent que globalement rien n’est perdu pour regagner le chemin du dialogue politique qui constitue l’unique arbre de salut pour repenser le processus politique , apporter des solutions adéquates à certaines problématiques pour arriver à créer des mécanismes garantissant une alternance démocratique sans laquelle le tissu social et économique du pays seront fragilisés par les contradictions et autres velléités politiques égoïstes .
L’opinion est suspendue sur l’issue des travaux qui seront clôturés aujourd’hui . Tout en comptant sur le sens élevé du devoir, de l’esprit de tolérance et de la responsabilité des hommes politiques de tous les bords pour mettre en avant l’avenir de la Mauritanie loin des dissensions contre-productives.

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